Le Bayern en reconquête contre Arsenal
L'international chilien Arturo Vidal l'a promis: les "Gunners" vont voir le "vrai Bayern". Celui qui sait faire parler la poudre comme l'ont constaté à leurs dépens des rivaux nationaux comme Wolfsburg (5-1) et Dortmund (5-1), et européens comme l'Olympiakos (3-0) et le Dinamo Zagreb (5-0), quatre des quinze victimes de la machine bavaroise cette saison. Pour y parvenir, la troupe de Pep Guardiola devra se créer des ouvertures dans des défenses de plus en plus resserrées, à l'image du mur de Francfort qui a tenu pendant 90 minutes au point de frustrer l'attaque bavaroise pour la deuxième fois seulement cette saison. "Ils nous ont battus à Londres, ça peut arriver en Ligue des champions mais c'est un nouveau match et on joue à la maison. On est prêt", a assuré Pep Guardiola, l'entraîneur munichois. "Ils veulent nous mettre la pression, nous attaquer, avoir la possession du ballon, et ils ont des supers joueurs pour le faire".
Il faudra surtout saisir la moindre occasion de but, mission ratée à l'Emirates Stadium pour y concéder au final la première et toujours unique défaite de la saison. "Les occasions sont plus rares en Ligue des champions", a fait remarquer le capitaine Philipp Lahm, avec le poids de ses 96 capes sur la grande scène européenne, soulignant "la bonne forme" et les "grosses individualités" d'Arsenal, 2e en championnat. Pour le champion du monde, le scénario idéal serait de "pouvoir marquer vite le premier but, mettre la pression sur l'adversaire et enchainer ensuite", avis partagé par ses coéquipiers et dirigeants. Car Arsenal serait alors contraint de se découvrir pour éviter une troisième défaite qui réduirait presque à néant l'espoir de décrocher l'un des deux billets pour les huitièmes de finale.
La frustration de Lewandowski
Cela permettrait aussi d'ôter un peu de pression sur les épaules -pourtant larges- du portier Manuel Neuer, auteur d'une énorme boulette sur le premier but à l'aller et d'une autre sans conséquence à Francfort. Et sur une défense qui n'est pas à l'abri d'un contre meurtrier des Gunners comme sur le second but d'Özil à Londres. "Je ne pense pas qu'ils vont nous attendre en défense, c'est un match complètement différent de celui de vendredi (à Francfort)", a dit le milieu de terrain Thiago. "On a une chance de prendre les trois points perdus là-bas. J'ai hâte de les battre", a-t-il insisté alors que Martinez soulignait l'importance de l'emporter "car sinon on peut avoir des problèmes" pour la suite de la phase de poules.
S'il ne le montre pas, Lewandowski est l'un des plus frustrés. Lui qui était sur un nuage, enfilant les buts comme des perles depuis son quintuplé contre Wolfsburg le 22 septembre, est resté muet à Londres ainsi que lors des deux dernières sorties nationales. "Cela fait deux matches que je n'ai pas marqué et je vais tout faire pour rectifier le tir", a assuré l'artilleur aux 17 réalisations sur tous les fronts, dont un triplé face à Zagreb. Son sens du but et sa technique indéniables ne peuvent à eux seuls faire la différence. Il aura besoin de bonnes combinaisons avec le rusé et prolifique Thomas Müller (30 buts en 71 matches de C1 ) mais aussi de bons ballons provenant des flancs.
Là, le retour du trentenaire Arjen Robben pourrait apporter l'expérience de ses 90 matches européens à la fougue du jeune Douglas Costa, en attendant de reconstituer un jour la diabolique paire avec Franck Ribéry. "Il faudra donner plein gaz pour montrer que le Bayern est la meilleure équipe. Mais sans se ruer aveuglément sur l'attaque", a insisté le Polonais qui veut "absolument les trois points" pour asseoir la première place du groupe F et faire un grand pas vers les huitièmes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.