Juventus : la mauvaise passe qui peut donner de l'espoir à Lyon
Le doute est de mise chez la Vieille Dame. Avec sept points d'avance à cinq journées de la fin, il faudrait une catastrophe d’une rare ampleur pour voir son neuvième titre d’affilée en Serie A lui échapper. Mais après trois matches sans victoire, l’intouchable Juve affiche clairement ses faiblesses. Une préparation loin d'être idéale avant le huitième de finale retour de Ligue des champions contre Lyon (7 août), où le club lombard devra obligatoirement s'imposer (défaite 1-0 à l'aller).
Une Juve à l’arrêt
Le coup d’arrêt de la Juve a débuté contre l’AC Milan, la semaine dernière. Alors que les Turinois mènent 2-0 à la 62e, ils concèdent quatre buts en 18 minutes pour finalement s’incliner 4-2. Les hommes de Maurizio Sarri auraient pu (dû ?) enchaîner avec un deuxième revers contre l’Atalanta. Mais deux penalties transformés par Cristiano Ronaldo, pour deux mains dans la surface, leur ont permis d’arracher un nul (2-2).
En prenant deux buts d’avance dès le premier quart d’heure contre Sassuolo mercredi soir, on aurait pu croire la Juve revenue aux commandes. Mais la suite de la rencontre a ressemblé à une déroute, avec douze tirs cadrés concédés, pour trois buts encaissés. Là encore, le nul a semblé inespéré, mais Alex Sandro a profité d’un corner pour sauver les meubles (3-3).
Une défense aux abois
Les problèmes sont multiples pour la Juve. Le premier, et le plus évident, est la défense. Neuf buts encaissés en trois matches, autant que sur leurs treize premiers matches de 2020. Et ce malgré un Wojciech Szczesny performant dans les cages (7 arrêts contre Sassuolo). Une question d’équilibre selon Maurizio Sarri. "L’enjeu est de devenir plus ordonné et équilibré, tout en gardant les qualités que nous avons et ce n'est pas facile, a-t-il analysé après le match nul contre Sassuolo. Après le 2-0, nous aurions dû dribbler, garder les adversaires dans leur moitié de terrain. Mais nous avons essayé d'aller directement au but, mais de cette façon, l'équipe s’est coupée en deux et a ouvert des espaces."
Une question d’organisation donc, mais d’hommes aussi. La Juve semble accuser le coup physiquement, un mois après la reprise post-confinement. Mercredi soir, Leonardo Bonucci a été laissé au repos. Le capitaine Giorgio Chiellini, absent toute la première partie de saison après une rupture des ligaments croisés du genou, faisait son retour. Il a dû quitter ses partenaires après 45 minutes, touché au mollet. Derrière eux, ni Matthijs de Ligt, ni Daniele Rugani n’ont rassuré sur ces dernières rencontres. Il serait toutefois excessif de leur imputer l’entière responsabilité des contre-performances récentes.
"On a toujours l'impression qu'elle va moins bien"
Le milieu de terrain turinois ne parvient plus à imposer sa domination, que ce soit avec Adrien Rabiot, Blaise Matuidi ou Rodrigo Bentancur au côté de Miralem Pjanic. Les temps forts, et ils sont toujours bien là, durent moins longtemps. Les temps faibles, eux, semblent revenir plus souvent. "Parfois, cette équipe donne le sentiment d'avoir un fort potentiel, puis, elle nous laisse perplexe dans ces moments de passivité" a jugé Sarri.
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De quoi permettre à Lyon de préparer la rencontre avec optimisme ? La prudence reste de mise tant la Juve regorge de talents, dont un Paulo Dybala récemment jugé "maradonesque" par Michel Platini. "On a toujours l'impression qu'elle va moins bien, mais en allant moins bien, elle a pris plus de points d'avance depuis la reprise", a souligné en conférence de presse l’entraîneur de l’OL Rudi Garcia. "Elle a été capable de ne pas perdre contre l'Atalanta et de distancer la Lazio. Ils se dirigent vers un titre de plus, tranquillement, ça situe la qualité de cette équipe et son effectif." L’optimisme est encore loin, mais l’espoir est lui bien là.
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