Football : Barcelone-PSG, Bayern-Lille... Avant le naufrage de Lens à Arsenal, les plus larges défaites des clubs français en Coupes d'Europe

Le naufrage de Lens sur la pelouse d'Arsenal (6-0), mercredi 29 novembre, est la plus large défaite d'un club français dans l'histoire de la Ligue des champions. La performance des Sang et Or entre au panthéon des plus grosses gifles reçues par une équipe du championnat de France toutes compétitions européennes confondues. Avant eux, six autres clubs tricolores avaient déjà subi une défaite par au moins cinq buts d'écart sur le devant de la scène européenne (Coupe des villes de foires exclue).

Barcelone-PSG : 6-1, Ligue des champions 2016-2017

C’est un match qui a marqué au fer rouge. Le 8 mars 2017, le PSG a subi face à Barcelone l’une des défaites les plus retentissantes de l’histoire des Coupes d’Europe, en huitièmes de finale retour de C1. Vainqueurs du match aller (4-0), les Parisiens attendaient de confirmer leur qualification. Mais tout s’est mal passé au Camp Nou. Transpercés dès les premières minutes de jeu, étonnamment fébriles, ils avaient vu les buts défiler. Jusqu’à la reprise de Sergi Roberto au bout du temps additionnel, qui avait qualifié le Barça, et fait entrer le terme de remontada dans l’histoire.

Bayern Munich-Lille : 6-1, Ligue des champions 2012-2013

Dans une morne campagne de Ligue des champions, Lille avait, tout comme son voisin lensois, également concédé une lourde défaite en phase de poules. Au bord de l’élimination après trois défaites en autant de rencontres, les Dogues de Rudi Garcia avaient explosé sur la pelouse du Bayern Munich, futur champion d’Europe. Alors que l’international péruvien Claudio Pizarro s’était offert un triplé, le Losc était devenu la première équipe de l’histoire de la Ligue des champions à être menée 5-0 à la mi-temps. Officiellement éliminés de la course aux huitièmes de finale après cette déroute, les Lillois avaient terminé à la dernière place de leur groupe.

Parme-Bordeaux : 6-0, Coupe UEFA 1998-1999

Avant Lens, le dernier 6-0 concédé par un club tricolore sur la scène européenne remontait au 16 mars 1999. Ce jour-là, les Girondins de Bordeaux avaient été corrigés par le Parme de Gianluigi Buffon, Lilian Thuram et Hernan Crespo, en quart de finale retour de la Coupe de l’UEFA. L’avant-centre argentin a d’ailleurs marqué de sa patte ce large succès, avec un doublé, une passe décisive, et une présence constante. Le défenseur bordelais Nisa Saveljic avait complètement manqué son match, provoquant le penalty du dernier but en se saisissant du ballon à la main dans le cours du jeu de manière totalement incompréhensible.

PSG-Juventus : 1-6, Supercoupe d'Europe 1996-1997

Avant la remontada du Barça, le PSG avait déjà subi un terrible 6-1. En finale aller de la Supercoupe d'Europe 1997, les Parisiens, vainqueurs de la C2 quelques mois plus tôt, avaient été éteints par la Juventus. De retour de préparation hivernale à la Réunion, et sans Nicolas Anelka, pas sur la feuille de match, le club de la capitale avait bu la tasse, à l'image de Bruno N'Gotty, coupable sur les deux premiers buts. Ils avaient même fini le match à 10 avec l'expulsion de Laurent Fournier. 

Roma-Bordeaux : 5-0, Coupe UEFA 1990-1991

Les Bordelais ont connu des heures difficiles face aux clubs italiens. Au printemps 1990, ils avaient lourdement chuté face à la Roma en huitième de finale aller de la Coupe UEFA. Les Girondins avaient notamment été plombés par trois erreurs de leur gardien, Joseph-Antoine Bell, avec un ballon glissé des mains et deux sorties fantômes. Des bévues qui avaient profité à un Rudi Völler en jambes, auteur d'un triplé, et qui avait martyrisé l'arrière-garde bordelaise.

Cologne-Marseille : 6-0, Coupe de l'UEFA 1973/74

Peu de traces et de récits de cette correction reçue en Allemagne, doublée d'une élimination dès les seizièmes de finale, existent sur Internet. Ni vidéo, ni image. De ce 6 novembre 1973 ne reste que le score fleuve infligé à l'équipe de Marius Trésor, Victor Zvunka et Josip Skoblar. Les vainqueurs de l'Euro 1972 avec l'Allemagne de l'Ouest, Dieter Müller et Johannes Löhr, y étaient allés chacun de leur doublé. Dans une archive du 14 décembre 1973, le journal Le Monde revient sur ce jour funeste en annonçant l'élimination de Nice, également victime au tour suivant de Cologne cette saison-là en Coupe de l'UEFA : "Six buts marqués et presque autant d'occasions ratées. Les Marseillais l'avaient emporté au match aller par 2 à 0 : en neuf minutes, ce handicap avait été comblé par les Allemands, qui s'étaient par la suite amusés de leurs adversaires".