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AS Monaco: retour sur les quatre quarts du passé en Ligue des Champions

Pour la cinquième fois de son histoire, l'AS Monaco va disputer un quart de finale de la Ligue des Champions (ou anciennement Coupe des clubs champions), mardi face au Borussia Dortmund. Dans l'histoire, le club a passé à deux reprises cet obstacle puisque, lorsqu'il atteint les demi-finales en 1994, il n'y a pas de quarts de finale dans le format de la compétition, mais une phase de poules qui aboutit au dernier carré. Retour sur quelques-uns des grands faits d'armes des Monégasques. Avertissement pour le Borussia: l'équipe azuréenne est spécialiste de la qualification grâce au but marqué à l'extérieur.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Ludovic Giuly au contact avec Zinédine Zidane, lors du quart de finale de Ligue des Champions entre Monaco et le Real Madrid en 2004 (GERARD JULIEN / AFP)

1988-1989 - Galatasaray - Elimination

C'est la grande époque de l'ASM. En plein dans les années 80, l'équipe est dirigée par Arsène Wenger. Le technicien alsacien a bâti un collectif autour d'une belle quantité d'internationaux français (Ettori, Amoroz, Sonor, Battiston, Touré, Poullain). Il a surtout ajouté quelques perles venues d'Angleterre, Mark Hateley et l'extraordinaire N.10 Glenn Hoddle et son pied gauche magique. Quelques années plus tard, Wenger fera le voyage inverse en allant à Arsenal pour recruter français (Henry, Petit, Vieira, Pires, Grimandi...). Et il a en plus de jolis joyaux venus d'Afrique: Youssouf Fofana, ailier élancé aux dribbles déroutants, et George Weah, cet attaquant puissant qui fera ensuite les beaux jours du PSG ou du Milan AC.

Son équipe est devenue championne de France la saison passée, pour la 1re fois depuis 1982. Sorti du piège de Bruges à l'issue d'une démonstration offensive (6-1 à Louis II au retour) au 2e tour, Monaco hérite de Galatasaray pour son quart de finale. Vaincu à l'aller (1-0) à Louis II malgré une pression permanente et des occasions, les Monégasques ne parviennent pas à redresser la barre au retour, dans la chaude ambiance turque malgré un but de Weah en fin de match (1-1).

1997-1998 - Manchester United - Qualification

Comme lors de sa présence précédente, l'AS Monaco est devenue championne de France l'année précédente. Contrairement au passé, les internationaux français ne sont pas nombreux (Barthez, Djetou), alors que les joueurs étrangers de renom sont davantage sollicités (Benarbia, Collins, Ikpeba, Leonard, Costinha). Jean Tigana, l'entraîneur, s'appuie surtout sur une meute de jeunes loups au talent impressionnant, à l'avenir tout tracé: Henry, Trezeguet, Sagnol, Christanval...

La phase de groupes a été passée sans le moindre revers, et c'est le Manchester United de Sir Alex Ferguson, mené par sa jeune classe couvée dans son centre de formation, Beckham, Butt, Scholes, Neville... Après le nul (0-0) à l'aller à Louis II, les Monégasques décrochent leur qualification grâce à un nul (1-1), et un but marqué à l'extérieur très tôt dans le match de Trezeguet sur une frappe surpuissante dans la lucarne (5e). Malgré la pression d'Old Trafford, l'équipe du Rocher surnage et se qualifie pour les demi-finales, où elle tombera face à la Juventus  de Zidane, Deschamps et Del Piero (4-1 en Italie à l'aller, victoire 3-2 au retour). L'année suivante, MU remporte la Ligue des Champions.

2003-2004 - Real Madrid - Qualification

Cette troisième participation est un mélange des deux premières: des internationaux français (Giuly, Givet), des étrangers de premier plan (Morientes, Plasil) et des jeunes plein d'avenir (Evra, Nonda, Adebayor...). Qualifié pour les 8e de finale avec une seule défaite au compteur mais surtout une victoire en forme de claque contre le Deportivo (8-3), Monaco a conquis se haute lutte sa qualification pour les quarts de finale. C'est encore une fois grâce au but marqué à l'extérieur que cela passe, aux dépens du Lokomotv Moscou (défaite 2-1 à l'aller, victoire 1-0 au retour). Didier Deschamps est désormais aux manettes, et leur présence dans cette compétition est dûe à leur seconde place en Ligue 1, derrière Lyon. Pour cette saison, l'ancien du Real, Fernando Morientes est venu renforcer l'équipe. C'est lui qui a marqué le but égalisateur à Moscou en 8e. Et c'est son club formateur, le Real, qui se dresse en quarts de finale.

Les Galactiques (Zidane, Figo, Ronaldo, Beckham) font peur à la planète entière. Les chances monégasques semblent même réduites après le (4-2) reçu à Bernabeu. Mais à domicile, la machine s'emballe, derrière un Ludovic Giuly intenable, auteur d'un doublé, alors que les Madrilènes avaient ouvert le score à la 36e minute. Au final, Monaco s'impose (3-1), et gagne son ticket pour les demi-finales grâce, encore une fois, au but marqué à l'extérieur. Certainement le plus grand exploit de son histoire. En demies, Chelsea de Desailly ne pèse pas lourd (victoire 3-1 à l'aller à Louis II, nul 2-2 au retour). Mais en finale, c'est le Porto de José Mourinho qui prive l'ASM de sa première Coupe d'Europe.

2014-2015 - Juventus - Elimination

C'est la première année de Leonardo Jardim sur le Rocher. Les promesses, nées du recrutement haut de gamme de la saison passée (Falcao, James, Kondogbia...) sous Claudio Ranieri, semblent avoir vécu. Les Colombiens partent sous d'autres cieux, comme plusieurs autres joueurs. Le technicien portugais doit s'adapter, et le jeu déployé reste loin des promesses (4 buts marqués en phase de groupes de la C1, 1 encaissé). Cela n'empêche pas le club d'écarter Arsenal, d'Arsène Wenger en 8e de finale. Une victoire (3-1) en Angleterre, une défaite (2-0) à domicile, cela passe juste, mais cela passe. Encore une fois grâce au but marqué à l'extérieur.

Mais en quarts, la Juventus d'Evra, Tevez, Morata et Pirlo empêche l'attaque monégasque de trouver le chemin des filets (victoire 1-0 en Italie, 0-0 au retour). Le chemin s'arrête là.

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