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Ajax : Van der Sar n'a pas oublié le Real, un "moment fantastique"

Edwin van der Sar était dans les buts de l'Ajax la dernière fois que le club d'Amsterdam a battu le Real Madrid, deux clubs qui s'affrontent mercredi en huitièmes de finale de la Ligue des champions. C'était en 1995 mais le gardien n'a rien oublié de ce "moment fantastique".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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  (EMMANUEL DUNAND / AFP)

"Les supporters espagnols se sont levés et, dans leur propre stade, nous ont applaudi, nous et notre football", a expliqué à l'AFP celui qui a aujourd'hui 48 ans. "C'était un moment fantastique, vraiment spécial. Quelque chose dont je me souviens bien, même maintenant", a-t-il ajouté.

L'Ajax, tenant du titre, avait dominé le club merengue à l'aller (1-0), comme au retour (2-0). A Santiago Bernabeu, avec des joueurs tels que Patrick Kluivert, Edgar Davids, Marc Overmars ou Ronald de Boer, les Néerlandais avaient livré une démonstration de football, dominant outrageusement le Real, qui n'a évité une humiliation totale qu'à la faveur de deux buts injustement refusés.

"Nous étions furieux à la mi-temps", se souvient Van der Sar. "Mais Louis van Gaal nous a dit de la fermer et de rester calmes. Il a dit qu'on marquerait encore." Vingt-quatre ans plus tard, Ajax et Real se retrouvent en C1 mais les choses ont bien changé: les Madrilènes sont triple tenants du titre alors que les Amstellodamois forment des joueurs destinés à renforcer les cadors européens.

Van der Sar, aujourd'hui directeur général de l'Ajax, était d'ailleurs à la table des négociations quand Frenkie de Jong, la dernière pépite sortie de l'académie "ajaccide", a signé en faveur du FC Barcelone le mois dernier, pour un montant estimé à 75 millions d'euros.

"Partez en légende"

"Vous voulez construire une équipe pour le plus haut niveau et ça arrive plus souvent si vous parvenez à garder vos joueurs ensemble", a-t-il expliqué. "Nous venons d'un championnat plus petit, nous savons qu'il y a de plus gros clubs. Quand un joueur comme Frenkie part pour Barcelone, ce n'est pas facile. Il a réussi avec l'aide des coaches ici. C'est pour ça que nous sommes fiers."

Mais l'Ajax est un club qui s'attend à perdre ses meilleurs joueurs, à l'image de De Jong, donc, qui a également parlé à Thomas Tuchel, l'entraîneur du PSG, et à Pep Guardiola, son homologue à Manchester City, avant d'opter pour les Blaugranas.

"Il me rappelle un peu Isco au Real Madrid, ce centre de gravité bas... Et même Eden Hazard, pour la façon dont il dribble et essaie de battre ses adversaires", explique Van der Sar. "Frenkie fait ça aussi mais au milieu de terrain." 

L'été dernier, Overmars, désormais directeur sportif du club, a montré une vidéo à cinq des plus grands talents de l'Ajax: le gardien de but Andre Onana y était comparé à Van der Sar, Kasper Dolberg à Zlatan Ibrahimovic, Justin Kuivert (parti depuis à l'AS Rome) à son père Patrick, le défenseur Matthijs de Ligt à Barry Hulshoff et De Jong à Christian Eriksen.

"La vidéo disait : 'Si vous partez, quittez l'Ajax en légende'. Gagnez un trophée, partez sur un succès européen", a expliqué Van der Sar. "Nous voulons garder cette équipe soudée mais nous connaissons le pouvoir des grands clubs. J'ai été joueur."

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