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Ligue des Champions : l'exploit de Lyon, la détresse de Lille

Lille avait toutes les cartes en main pour se qualifier, il a échoué. Personne ne misait sur Lyon, ils l'ont fait!

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La détresse de l'attaquant lillois Moussa Sow, lors du match de Ligue des champions contre Trabzonspor, le 7 décembre 2011. (PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS)

Lyon et Lille en Ligue des Champions, l'un reste, l'autre part.

• Lille peut avoir des regrets

"Ce n'est pas ce soir qu'on perd la qualification, mais lors du premier match à la maison contre Moscou" résume à chaud le milieu de terrain lillois Ludovic Obraniak sur TF1. Il n'a pas tort. Les quatre points perdus lors des deux premiers matchs, contre le CSKA Moscou (2-2) et à Trabzon (1-1) manquent cruellement lors du décompte final. Le nul concédé mercredi 7 décembre contre Trabzonspor (0-0) conclut une campagne de qualification assez moyenne (1 victoire, 3 nuls, 2 défaites). Lille, dernier de son groupe, est éliminé de toutes les compétitions européennes, pas même reversé en Ligue Europa.

On a aimé
- les percées d'Eden Hazard dans la défense turque, qui auraient mérité un meilleur sort
- le jeu des Lillois qui fait que cet énième 0-0 d'un club français en Ligue des Champions n'a pas été désagréable à regarder
- Florent Balmont, le milieu relayeur lillois, qui a été présent partout

On a moins aimé
- Joe Cole, qui a raté à peu près tout ce qu'il a entrepris
- la finition des Lillois, qui n'ont cadré que 4 de leur 22 frappes
- La défense à 9 des Turcs, qui ont joué le nul en pensant que ça suffirait pour se qualifier en 8e (comme il y a une justice, ils ont été éliminés à cause de la victoire du CSKA face à l'Inter)
- le coaching de Rudi Garcia qui a lancé Obraniak (un milieu) puis Laurent Bonnart (un défenseur latéral) et enfin Rodelin (un jeune ailier) là où on a surtout vu l'avant-centre du LOSC Moussa Sow être isolé dans l'axe de l'attaque.

• Lyon par un trou de souris

Les joueurs lyonnais se congratulent après leur victoire 7-1 face à Zagreb, à l'extérieur, en Ligue des Champions, le 7 décembre 2011. (HRVOJE POLAN / AFP)

Des trois équipes françaises, c'est à Lyon qu'on donnait le moins de chances de se qualifier en 8e de finale. Il fallait remonter un handicap de 7 buts à l'Ajax d'Amsterdam... et les Lyonnais l'ont fait au cours d'une demi-heure de folie. La copie de cette victoire 7-1 à Zagreb n'est pas parfaite, cependant...

On a aimé
- les sept buts
- le retourné acrobatique de Gomis sur le poteau, plus joli que les 7 buts, mais qui n'est pas rentré
- le quadruplé de Gomis, qui égale l'ex-Monégasque Dado Prso, au cours d'un match de folie contre La Corogne (8-3) en 2003.
- le vent de folie qui a régné sur le stade quand Lyon a marqué 6 buts en 30 minutes.
- les supporters lyonnais qui ont fait le déplacement

Les supporters lyonnais dans le stade Maksimir de Zagreb, le 7 décembre 2011. (STEPHANE GUIOCHON / MAXPPP)

On a moins aimé
- l'arbitrage de ce Zagreb-Lyon (deux buts hors-jeu) et surtout l'arbitrage de Ajax-Real, durant lequel les Hollandais se sont vus refuser deux buts, les deux sur des hors-jeu peu évidents. Deux buts qui auraient changé beaucoup de choses au classement final de cette poule.
- la première mi-temps scandaleuse des Lyonnais, qui ont quand même réussi à se faire mener 1-0 alors que l'adversaire était réduit à 10.
- la mentalité douteuse de la défense de Zagreb, qui pensait surtout à ses vacances une fois que l'espoir d'une victoire s'est envolé. Les joueurs croates sont en vacances jusqu'à 18 février prochain, et certains les ont anticipées de 90 minutes.
- les 5 autres matchs des Lyonnais dans cette poule au mieux moyens, au pire très médiocres. On espère que le mental de guerrier retrouvé ce soir durera jusqu'au printemps, pour les 8e de finale.

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