Lens a trouvé un repreneur
La L1 comme objectif
Ce projet est piloté par l'Espagnol Ignacio Aguillo, conseiller du board de l'Atletico Madrid, et le Français Gilles Fretigné, dirigeant du fonds d'investissement britannique Amber Capital UK. Ce fonds détient notamment des participations minoritaires dans plusieurs entreprises de premier plan comme le groupe de médias Prisa, Parmalat, Gameloft ou Nexans.
L'Atletico Madrid, qui va disputer la finale de la ligue des champions, aura 35% du capital du RC Lens tandis que Solferino aura 65% du capital, a détaillé M. Aguillo.
"Je suis ravi qu'on puisse voir la fin du tunnel", a déclaré Gervais Martel. Celui-ci assurera "la gestion au jour le jour (...) avec un soutien de fait de gens comme moi", a affirmé pour sa part le dirigeant madrilène. "On espère apporter les compétences sportives de l'Atletico", a ajouté Ignacio Aguillo, Il y aura un respect de l'identité du club. On va se reposer sur ses forces vives. On est ravi d'entamer ce nouveau projet qui a plein d'ambition sur le long terme", a-t-il ajouté, précisant que la montée en Ligue 1 était un "objectif clair".
Mardi, les dirigeants du club passeront devant la DNCG. Cette acquisition doit également être approuvée par le conseil d'administration du club espagnol, a précisé M. Aguillo. "On va convoquer sous peu l'Assemblée générale", a-t-il dit, espérant avoir un accord de l'AG fin juin.
La fin d'une procédure
Cette reprise est l'épilogue d'une opération qui visait à sauver le RC.Lens. Le président lensois avait eu recours au dépôt de bilan de la holding, puis à une "prépack cession", procédure accélérée de vente des entreprises en difficulté, afin de mettre hors-jeu son actionnaire majoritaire, Hafiz Mammadov. L'homme d'affaires azerbaïdjanais, qui détenait 99,9% du capital du club depuis qu'il l'avait sauvé en 2013 en injectant plus de 20 millions d'euros, n'avait ensuite pas tenu ses engagements et avait toujours refusé de céder ses parts. Ensuite avait surgi l'offre de l'homme d'affaires ivoiro-omanais Charles-Kader Gooré, qui s'est ensuite retiré après avoir refusé de présenter en garantie une banque européenne comme le lui demandait le tribunal. Il ne restait donc que l'offre de la société luxembourgeoise Solferino parmi les prétendants pour reprendre le club dont le repreneur a apprécié l'histoire, les installations et le potentiel public.
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