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La LFP décide de passer la Ligue 2 de 20 à 22 clubs pour la saison 2020-2021, la FFF s'y opposerait

L'assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de ne pas appliquer de relégation à l'issue de la saison de Ligue 2. Le Mans et Orléans, les deux derniers du championnat lorsqu'il a été arrêté, sont donc sauvés. Par conséquent, la L2 se jouera à 22 la saison prochaine, puisque Pau et Dunkerque y accèdent depuis le National. Mais la Fédération française de football (FFF) pourrait s'opposer à cette décision. Son Comité exécutif se réunit lundi.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (JEROME FOUQUET / MAXPPP)

C'est une petite révolution, qui pourrait bien en devenir une plus importante. En décidant d'élargir la Ligue 2 à 22 clubs, ce qui implique de ne pas faire descendre deux équipes en National (Le Mans et Orléans), l'assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP) a jeté un pavé dans la mare. Car la L2 deviendrait le seul championnat de foot en France à ne pas provoquer de relégation à l'issue de cette saison tronquée en raison de la pandémie du Covid-19, tout en accueillant deux nouveaux pensionnaires, issus du National, Dunkerque et Pau.

"A l’issue de cette saison 2019/2020, aucun club de Ligue 2 n’est relégué en National et les deux premiers du National sont promus en Ligue 2", indique le communiqué de la LFP. "Nous devons encore attendre patiemment la décision finale de la FFF qui, nous l'espérons, nous sera favorable", a tempéré le président d'Orléans Philippe Boutron, dans un communiqué.  "La Ligue 2 à 22 est une très bonne nouvelle et un signe fort mais il est impossible et totalement inenvisageable que seule la Ligue 2 n'ait pas de descente. Comment peut-on alors en imposer à Amiens et Toulouse ou au moindre club de quartier, pour qui c'est tout aussi important ?", a réagi Reinold Delattre, président de Boulogne-sur-Mer, 3e de National et qui n'accède pas à la L2. Désormais, cette décision doit encore être validée par la fédération française, dont la convention avec la LFP a été renouvelée lors de cette AG pour la période 2020-2024. 

Cette décision, prise à une courte majorité de l'assemblée générale selon trois sources proches des délibérations citées par l'AFP, doit permettre à Orléans et Le Mans, les deux derniers de L2 au moment de l'interruption de la saison, d'éviter la relégation. Mais elle devra être validée par le comité exécutif de la fédération pour être complètement actée, alors que le président de la FFF Noël Le Graët a dit souhaiter des promotions et relégations à tous les niveaux du football français.

Fin avril, la FFF avait d'ailleurs prévenu en conseil d'administration de la LFP qu'elle souhaitait "une cohérence d'ensemble entre les différentes divisions amateurs et professionnelle" et qu'elle serait "vigilante" sur cette question après avoir maintenu le principe des montées/descentes dans les catégories inférieures, selon le procès-verbal de la réunion. Cet élargissement de la 2e division française était souhaité par une majorité de pensionnaires de la L2, à en croire certains acteurs du football français. Mais il a fallu convaincre plusieurs équipes de Ligue 1 pour obtenir une majorité de l'assemblée générale, qui comprend aussi des représentants des familles du football (entraîneurs, joueurs...).

C'est donc un nouveau combat au plus haut niveau des instances du football français qui devrait débuter dans les prochaines heures. La Ligue 2 serait en effet le seul championnat, qu'il soit professionnel ou amateur, à ne pas enregistrer la moindre relégation à l'issue de cette saison tronquée en France. Une incongruité dans le monde du foot français que la FFF ne veut pas accepter. 

Désormais, c'est au Comité exécutif (Comex) de la FFF, qui se réunit lundi, de statuer. Il semblerait qu'on s'achemine vers un rejet de la décision de la LFP, ce qui pourrait conduire des clubs comme Orléans et Le Mans, principaux bénéficiaires de la décision de ce mercredi, à se tourner vers des recours que ce soit auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), ou auprès du tribunal administratif.

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