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Expérimentation des fumigènes lors de Toulouse-Grenoble : "Un premier pas qui peut mener vers un assouplissement des règles" pour les supporters Indians Tolosa

Les fumigènes sont autorisés à titre expérimental lors de la rencontre de Ligue 2 opposant Toulouse à Grenoble, samedi.

Article rédigé par franceinfo: sport, Célia Sommer
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les supporters de Toulouse lors du match face à Dijon, le 17 août 2019, au Stadium. (PASCAL PAVANI / AFP)

Les fumigènes font leur retour dans un stade français en toute légalité. Du moins, à titre expérimental pour l'instant. La Ligue de football professionnel (LFP) a autorisé l’utilisation de fumigènes durant la rencontre entre Toulouse et Grenoble, samedi 18 septembre (15 heures), au Stadium de Toulouse. Pour rappel, les engins pyrotechniques sont interdits dans l’enceinte des stades français depuis la loi Alliot-Marie en 1993.

Mais en juin 2020, à l'occasion d'une réunion de l'Instance nationale du supportérisme, Roxana Maracineanu avait ouvert la porte à l'usage encadré des fumigènes dans les stades français. Alexandre Roux, président du groupe de supporters Indians Tolosa, revient pour franceinfo:sport sur le déroulement des évènements et donne son ressenti sur cette expérimentation.

Franceinfo:sport : Comment le craquage va-t-il se dérouler ?

Alexandre Roux : Seize membres actifs de notre groupe, équipés chacun de gants et d'une paire de lunettes, seront installés en bas du virage Brice-Taton. Ils seront espacés de trois mètres les uns des autres afin que le craquage se fasse en toute sécurité. Ils auront au préalable suivi une formation, le matin du match, avec un artificier. Les seize personnes choisies ont toute l'habitude de manipuler des fumigènes, nous verrons bien à quoi servira la formation. En tout cas, vu la manière dont c'est encadré, nous ne voyons pas comment un incident pourrait se produire.

Des expérimentations comme celles-ci avait déjà été menées à Angers et au Havre, durant la saison 2019-2020. En tant que supporters, voyez-vous cela d'un bon oeil ?

C’est forcément une bonne chose à nos yeux. Lorsqu'un pas est fait en notre direction, nous ne pouvons qu'être contents, tout en espérant que cela continuera et évoluera dans le bon sens dans le futur. Nous protestons sans cesse contre les répressions abusives mises en place contre les personnes qui utilisent des fumigènes. Certains membres de notre groupe se sont fait perquisitionner à leur domicile pour des histoires de craquage. Encore aujourd'hui, certains sont interdits de stade. À terme, nous espérons pouvoir utiliser les engins pyrotechniques plus librement. Ou au moins qu'il y ait des sanctions moins disproportionnées envers ceux qui les utilisent.

Ce qui peut rendre les fumigènes dangereux, c‘est surtout leur interdiction.

Alexandre Roux

à franceinfo:sport

Pour vous, c'est principalement l'interdiction de ces engins qui pose problème ?

Tout à fait. Ce qui peut rendre les fumigènes dangereux, c‘est surtout leur interdiction. Aujourd'hui, lorsque quelqu’un allume un fumigène dans un stade, il va d’abord chercher à se cacher et à ne pas se faire prendre, quitte à utiliser le fumigène n’importe comment. Si son usage était autorisé, la première chose à laquelle la personne penserait en allumant le fumigène serait de faire attention aux gens qu’il y a autour, afin de ne brûler personne. Cette expérimentation, nous la voyons comme un premier pas qui peut mener à un assouplissement des règles. Mais nous ne la voyons pas comme une 'solution' qui va venir remplacer les craquages réalisés actuellement en tribune. Nous espérons que, dans le futur, cela mènera à quelque chose de plus souple et moins encadré.

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