Valenciennes: le pire à venir ?
"Avec les 13 millions que j'ai apportés au club, je dois être un des leaders des investisseurs en France, le deuxième après Nantes je crois". Jean-Raymond Legrand a lancé un nouveau pavé dans la mare. Deux jours après l'humiliation subie par son équipe contre les Nantais et les sifflets qui sont tombés des tribunes du Hainaut, le président du club a annoncé qu'il ne mettrait plus la main au porte-feuille à l'avenir.
"J'ai fait suffisamment pour Valenciennes. Il faut dire stop un jour, je ne peux pas me mettre sur la paille pour un club de foot", a-t-il lancé. Mais il a été encore plus loin. Juste après le revers cinglant et les six buts encaissés, il avait évoqué trois plans: le A, synonyme de maintien, le B, une rétrogradation en L2, et le C. "Celui-là je suis le seul à le connaître", a-t-il éludé. Aujourd'hui, je suis en train de préparer activement le plan B pour pouvoir redémarrer en L2. Est-ce qu'il faut s'inquiéter? Je dirais non mais je dirais peut-être oui demain. Je ne pense pas qu'une rétrogradation administrative soit le risque réel aujourd'hui. A la fin de saison, la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion, NDLR) va devoir relâcher la pression. Si elle veut rétrograder toutes les équipes qui perdent un ou deux euros, il y aura 40 équipes en Ligue 2. Enfin, un peu moins car deux ou trois peuvent payer..." Des propos qui laissent penser que la situation financière, avec sa volonté de ne plus éponger les dettes, pourrait coûter très cher à VA. Voire aboutir à une sanction administrative ?
"Il faut trouver des gens qui viennent aider le club. Il y a des administrations ou des départements qui peuvent le faire, ça s'est déjà vu", se hasarde-t-il. "Il y a de l'usure, de la fatigue, mais je ne jetterai pas l'éponge en abandonnant le club. Je l'ai sauvé plusieurs années de suite, je ne vais pas le laisser tomber comme ça, mais aujourd'hui les investisseurs doivent un peu se bouger le cul (sic). Je suis ouvert à toute discussion, si le club de Valenciennes continue à bien vivre et à grandir. Et si un investisseur arrive, on discutera..." Cet avertissement pourrait donc plutôt ressembler à un appel à l'aide d'un homme qui est actionnaire majoritaire depuis 2010 et président du club depuis 2011.
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