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Un mois de décembre qui peut tout changer au PSG

Leader incontesté et incontestable de la Ligue 1 avec 0 défaite et dix points d'avance sur son premier poursuivant, le PSG vit un début de saison idyllique. Mais avec 6 matches à disputer en vingt jours, Unai Emery doit jongler avec un effectif pléthorique, qu'il n'a que peu utilisé, sans fléchir en terme de performance. Car après les fêtes de fin d'année, c'est l'ouverture du mercato, avec des désirs d'ailleurs de plus en plus visibles parmi ceux qui sont peu sollicités. Le visage du PSG pourrait être transformé d'ici la fin janvier.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Vendre pour le fair-play financier

Après avoir fait sauter la banque pour attirer Neymar, Mbappé et Berchiche, le PSG se sait contraint de vendre pour réduire le déséquilibre de la balance. C'est l'objectif du mercato qui ouvrira ses portes le 1er janvier. Dans le cadre du fair-play financier, c'est une obligation pour éviter les foudres de l'UEFA, dont les sanctions pourraient aller jusqu'à l'interdiction de participer à la Coupe d'Europe. Avec un effectif professionnel de 24 joueurs (sans oublier les 7 joueurs prêtés comme Jesé, Guedes, Bahebeck ou Krychowiak), le club parisien ne peut pas pour autant ouvrir grandes les portes et se trouver démuni pour la deuxième partie de la saison. Mais il doit faire entrer de l'argent. Qui et pour combien, la question revient depuis plusieurs mois.

On lui prête l'intention de recruter également, notamment à un poste de milieu défensif où le trio Verratti-Thiago Motta-Rabiot ne pourra pas jouer tous les matches, avec pour seul remplaçant de métier Lo Celso, et Draxler en dépannage. 

Partir pour un avenir meilleur

Passer de joueur le plus utilisé par Unai Emery dans la première partie de la saison passée au joueur quasiment le plus absent cette année, voilà ce qui arrive à Lucas. Deuxième meilleur buteur et deuxième meilleur passeur du club la saison passée, le Brésilien n'a pris part qu'à 5 matches depuis le début de cette saison (toujours remplaçant), pour 76 minutes de jeu uniquement en Ligue 1. Seuls Ben Arfa (pas un match) et Christopher Nkunku (5 matches pour 28 minutes de jeu) ont été moins utilisés que lui. A 25 ans, il ne fait clairement pas partie des choix de son entraîneur. Et il n'est pas le seul.

Grâce au premier turn-over effectué hier contre Troyes, Angel Di Maria atteint les 11 matches en L1, dont 8 comme titulaire, et Javier Pastore les 10 rencontres dont 6 comme titulaire. Idem pour Thomas Meunier: 9 matches dont 8 comme titulaire, mais aucun sur la scène européenne. Et bien évidemment Kevin Trapp, le gardien, qui a disputé son premier match hier: "Je ne suis pas satisfait de la situation et je l'ai déjà dit plusieurs fois, c'est normal parce que tu veux toujours jouer", a déclaré l'Allemand. Pour tous ces hommes, la Coupe du monde se profile à l'horizon. L'obligation d'avoir du temps de jeu est primordiale pour espérer être de la fête. Or, toutes compétitions confondues, Di Maria a joué 787 minutes, Pastore atteint les 604 minutes, Meunier les 726 minutes. Soit un peu plus de la moitié du temps de jeu d'un Thiago Silva (1395 minutes), d'un Neymar (1436), ou Mbappé (1347), les titulaires.

Emery, un coaching étonnant

Avant d'affronter Troyes, Unai Emery a beaucoup parlé de son groupe. "Normalement, je maîtrise bien quand c'est le moment de parler avec les joueurs quand ils ne jouent plus, quand ils jouent moins", a-t-il dit, affirmant que sa porte est "ouverte pour tous les joueurs qui veulent des explications, qu'ils jouent ou qu'ils ne jouent pas", qu'il est content de tout le monde. Sauf que les expressions de mal-être sont de plus en plus nombreuses. Les Argentins Di Maria et Pastore n'hésitent pas à faire part de leur mécontentement, voire de l'intérêt d'autres clubs que ce soit directement, ou via leur entourage. Lucas et Meunier sont plus silencieux. "C'était un bon moment pour donner à d'autres joueurs des opportunités de jouer, et l'attitude de tous les joueurs a été bonne", s'est félicité le coach après la rencontre.

Sauf que cette volonté de faire tourner son effectif est très récente. Depuis le début de la saison, dans un match sur trois, il a effectué son premier remplacement dans le dernier quart d'heure. Malgré des victoires larges et rapidement acquises, il opte presque toujours pour des changements dans les dix dernières minutes. Une seule fois, un joueur est entré à la pause (sur blessure de Thiago Silva lors de la 1re journée). Moins de 30 minutes pour se mettre en évidence, voilà tout ce que les remplaçants ont à leur disposition. Difficile pour eux de se sentir impliqués, respectés voire de donner le meilleur sur le terrain.

Or, en ce mois de décembre, avec des terrains de plus en plus gras, avec des températures qui favorisent les blessures, le PSG a besoin de tout le monde, à un bon niveau. Mais la gestion du banc parisien ne semble ni faite pour avoir des joueurs de complément engagés, ni faite pour les vendre à un bon prix en les ayant exposés convenablement.

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