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Un Clasico comme passage de témoin ?

Leader de Ligue 1 avec 3 points d'avance sur son dauphin, Paris, Marseille accueille ce soir les Parisiens au Vélodrome lors du "Clasico". Depuis 1994, ce match n'oppose plus les 2 premiers de L1. Et c'est la 1ère fois depuis 2009 que des supporteurs de l'autre équipe sont admis dans le stade. Battu à Porto, le PSG est-il en baisse de régime? L'OM a-t-il les moyens de faire vaciller l'armada d'Ancelotti? Auparavant, Bordeaux va à Brest, et Lyon à Lorient, invaincu.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Mohamed Sissoko (PSG) à la lutte avec Benoît Cheyrou (OM)

Qui sera le patron de la Ligue 1 ? La réponse à cette question sera donnée à l'issue des 90 minutes opposant Marseille à Paris au stade Vélodrome. "Ce sont les favoris du championnat, mais si on est premier c'est qu'on le mérite", rappelle Mathieu Valbuena. Voilà bien la tendance générale avant ce Clasico: le PSG est favori pour le titre, mais l'OM est encore le leader. Et alors que les Parisiens sont allés s'incliner à Porto en milieu de semaine pour leur première défaite de la saison, les Olympiens se sont imposés (5-1) contre les modestes Chypriotes de Limassol, faisant la différence en toute fin de rencontre. Et cette victoire venait quatre jours après une sérieuse déculottée, la 1ère de la saison, à Valenciennes. Alors, quelle est la dynamique ?

"Il y a une dimension mentale dans ce genre de match. Pour Marseille, OM-PSG reste toujours un grand match, c'est la confrontation qui nous fait monter aux arbres", note Elie Baup, l'entraîneur marseillais. "C'est toujours un match à part mais cette année, cela va être encore plus particulier. Cela fait très longtemps qu'un OM-PSG ou un PSG-OM n'a pas opposé le premier au deuxième du championnat. Cela tombe à pic", répond en écho Blaise Matuidi, le milieu international du PSG. Et chacun trouve dans les résultats récents matière à être optimiste: "Ils viennent de prendre quatre buts à Valenciennes et ce n'est pas anodin. A nous de profiter de certaines de leurs errances", assure Matuidi. "Porto, c'est un match de perdu. Il ne faut pas tout remettre en cause, face à une belle équipe. On a peut-être été un peu timide, ce qui explique la défaite", renchérit Jérémy Ménez. "On n'a pas stoppé notre série de la meilleure des manières en encaissant pas mal de buts mais on a remis les pendules à l'heure", affirme André-Pierre Gignac.

Au-delà d'un match

Pour ce match entre le roi et son dauphin, les supporteurs de l'équipe visiteuse seront pour la première fois depuis 2009 admis dans le stade. Ils seront 123 Parisiens à faire ce déplacement officiel. "Je suis très content et satisfait qu'on accueille les supporteurs parisiens et qu'on y aille au retour", a commenté le milieu de terrain de l'OM, Benoît Cheyrou. Ils ne seront certainement pas les plus bruyants, mais l'ambiance promet d'être exceptionnelle. "Je m'attends à une ambiance de fou au Vélodrome", s'enthousiasme Rod Fanni, le défenseur marseillais. "Les Parisiens seront attendus de pied ferme. Il n'y a que trois points à prendre mais on ne joue pas forcément que pour ces points, il y a plein de choses derrière. Ici, c'est un match très particulier, qui compte vraiment énormément pour les supporters".

Et le PSG est prêt au combat, affirme Christophe Jallet: "Il faudra d'abord gagner le combat ce qui nous permettra après de déployer notre jeu. Ils savent qu'ils ont peut-être l'avantage sur nous de l'impact physique. Ils vont essayer de jouer au maximum là-dessus, ça a plutôt pas mal marché les années précédentes. On a tendu une joue puis l'autre, maintenant, ça serait bien de mettre les gifles cette fois."

De retour sur le terrain comme buteur, l'attaquant de l'OM Loïc Rémy résume assez bien l'équilibre de ce match: "Si on gagne ce match là, on prend un vrai ascendant sur Paris. Maintenant, on sait que tout peut se passer en football et que si on perd un match, ce ne sera pas la fin du monde. On aura encore de la marge, la saison est longue." Mais Jérémy Ménez n'a pas le même point de vue: "En tant que Parisien, je ne veux absolument pas perdre ce match", dit le natif de Longjumeau, dans l'Essonne.

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