Trophée des Champions - Paris en conquérant, Lyon balbutiant
Pour la sixième année consécutive, le Trophée des Champions s’exporte hors des frontières métropolitaines. Cette année, le PSG et Lyon se disputeront le premier titre de la saison au stade Saputo de Montréal. Un choix pas anodin de la part de la Ligue, qui voudra promouvoir le football français en Amérique du Nord, boosté par l’intérêt croissant pour le ballon rond. Pour preuve, le dernier mondial féminin organisé au Canada. "L'offre de Montréal était une belle offre, qui a eu la bonne idée de vouloir surfer sur la vague du Mondial féminin qui s'est déroulé il y a un mois au Canada, avec notamment deux matches de l'Equipe de France dans la cité québécoise" explique à l'AFP le directeur du développement économique de la LFP, Mathieu Ficot. Le match de gala s’est donc aujourd’hui transformé surtout en un outil de promotion du football français à l’étranger. Mais la finalité de cette rencontre reste la même : débuter la saison avec déjà un titre dans sa besace.
Paris dans les temps
Ce premier match de la saison, outre l’occasion de glaner un premier titre cette saison, permettra de juger de l’état de forme des deux équipes à une semaine de la reprise du championnat. Pour le moment, la balance penche nettement du côté parisien. Aux Etats-Unis, le Paris Saint-Germain a pu parfaire sa préparation lors de l’International Champions Cup qu’elle a remportée. Mais Laurent Blanc n’a pu compter sur un groupe qu’à moitié complet, les sud-américains ayant vu leurs vacances prolongées suite à la Copa America, certaines recrues se faisant plus tardives que prévu (Angel Di Maria) où encore un Thiago Motta qui, sur le départ et légèrement blessé, n'est plus aligné par Laurent Blanc. Ce qui n’a pas empêché les parisiens de connaître une tournée américaine paisible et sereine, avec des victoires marquantes face à Manchester United notamment. "Jouer contre de grandes équipes et gagner des matchs, c'est vraiment quelque chose de bénéfique pour nos joueurs et pour notre préparation, car cela donne de la valeur à ce que l'on a fait durant ces deux semaines" a commenté Laurent Blanc à l’issue de la victoire face à Manchester United. Le feuilleton Di Maria touchant à sa fin, les parisiens semblent désormais plus qu’armés pour rentrer de plein pied dans cette nouvelle saison.
Lyon panse ses plaies
Di Maria ne sera pas sur la pelouse à Montréal. Pas sûr que cela suffise à rassurer pour autant les Lyonnais, dont la pré-saison connaît de gros ratés. Défait à quatre reprises en cinq rencontres amicales, dont une humiliation subie samedi contre Arsenal (6-0), l'OL a en outre perdu pour plusieurs mois le milieu Clément Grenier, victime d'une rupture totale d'une partie du quadriceps. En bon stratège et pratiquant à merveille l'art du rebond, le président Jean-Michel Aulas réclame désormais l'annulation de la suspension de Nabil Fekir pour le Trophée des Champions, au nom de l'"image du football français" à l'étranger. Décision refusée par la direction du PSG.
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Le président lyonnais n’a pas contribué à rendre plus serein le climat du côté de Tola Vologe. Lui qui a réussi à prolonger toutes ses pépites cet été (Umtiti, Fékir, Tolisso, Lopes) s’est fendu de déclarations ravageuses envers son groupe dans les colonnes de l’Equipe mercredi dernier. "Les garçons se regardent, individuellement, plus qu'avant. Avant c'était une bande de copains, aujourd'hui c'est une équipe de stars avec de gros salaires". Une façon de souligner que son équipe a changé de statut et que les joueurs doivent désormais assumer leurs responsabilités, à commencer par le match d'aujourd'hui face au Paris Saint-Germain.
Deux climats bien différents à l’orée de ce début de saison. Si Paris cherchera à rééditer sa performance de l’an passé pour commencer la saison par un premier titre et continuer sur la lancée de ses matches de préparation, l’Olympique Lyonnais sera avant tout à la recherche de certitudes et laver l’affront de ces quatre défaites, en prouvant que sa jeunesse n'a rien perdu de sa vitalité. "On a envie de faire preuve d’honneur" déclarait Christophe Jallet hier à l’AFP, faisant référence à la claque reçue en amical face à Arsenal. Côté parisien, le son de cloche est bien différents. "Je veux remporter ce titre pour bien démarrer (...) J’espère qu’on va faire une grande saison" déclarait Zlatan Ibrahimovic à l'issue de l'International Champions Cup. Preuve d'une ambition avouée de rééditer le quadruplé de l'année passée côté parisien.
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