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Tour de France de la Ligue 1 : Le PSG pour s'affirmer un peu plus

Après une saison 2018-2019 en demi-teinte, le Paris Saint-Germain attaque le nouvel exercice de Ligue 1 en grandissime favori. Mais au-delà du championnat, les Parisiens chercheront à remettre la main sur les coupes nationales… avec l'espoir, aussi, de franchir (enfin ?) un cap en Ligue des champions.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 7min
 
  • Bilan 2018-2019 : Le championnat… et c’est tout

Le Paris Saint-Germain avait pris l’habitude de mettre la main sur la France du football : six des sept derniers championnats, les quatre dernières Coupe de France et cinq dernières éditions de la Coupe de la Ligue… Paris raflait tout dans l’Hexagone. Mais la saison dernière, Thomas Tuchel n’est pas parvenu à suivre la cadence pour son premier exercice sur le banc du PSG.

Avec les arrivées de Gianluigi Buffon, Thilo Kehrer, Juan Bernat ou encore Eric Choupo-Moting, les Parisiens entendaient franchir un nouveau palier. Ils ont finalement stagné, voire même un peu régressé. Car si en Ligue 1, le club de la capitale n’a pas eu à forcer son talent pour s’offrir le huitième Hexagoal de son histoire, terminant avec 16 points d’avance sur Lille, ce fut la débandade dans les autres compétitions.

Il est un fait que Paris ne devrait pas oublier de la saison 2018-2019 : les penaltys. Car ce sont bien ces face-à-face entre attaquants et Gigi Buffon ou Alphonse Areola qui ont fait basculer le sort du PSG en coupes. D’abord en quart de finale de la Coupe de la Ligue, les hommes de Tuchel se faisant éliminer au Parc des Princes sur deux penaltys concédés dans les dix dernières minutes face à Guingamp, dont le fatal à la 90+3e.

Un scénario qui, après s’être déroulé au mois de janvier, s’est répété au mois de mars lorsque Marcus Rashford a crucifié les coéquipiers de Presnel Kimpembe, coupable d’une faute de main impardonnable à ce moment-là du match. Une nouvelle fois, Paris s’est arrêté aux portes du dernier carré européen. Et puis, il y a eu ce soir d’avril où le PSG s’est littéralement sabordé face au Stade Rennais. Un CSC de… Kimpembe, un rouge pour Mbappé et un dernier tir au but envoyé au-dessus par Nkunku… à croire que Paris ne voulait pas de la Coupe de France.

  • Mercato d’été : Quatre recrues et des comptes à l’équilibre

L’été parisien a été agité, notamment avec Neymar. Le Brésilien a donné à plusieurs reprises l’impression d’avoir envie de changer d’air, notamment pour retourner du côté de Barcelone. Blessé avant une Copa America à laquelle il a été contraint de déclarer forfait, l’attaquant a même séché la reprise avec le PSG début juillet.

Malgré cet épisode, cela n’a pas refroidi Paris sur le marché des transferts qui a recruté en défense et au milieu de terrain. Abdou Diallo a débarqué en provenance du Borussia Dortmund pour renforcer la charnière centrale, tandis que l’infatigable Idrissa Gueye vient apporter ses qualités défensives au poste de numéro 6. Juste devant pourront prendre place Pablo Sarabia, déjà en forme, et Ander Herrera, tous deux davantage tournés vers l’offensif.

Côté départs, le PSG a laissé filer gratuitement Adrien Rabiot à la Juve, tout comme Gianluigi Buffon, tandis que Dani Alves est retourné au Brésil, à Sao Paulo, lui aussi sans que son nouveau club ne verse d’indemnités à Paris. En revanche, Nasser Al-Khealifi est parvenu à équilibrer les comptes. Si le boss parisien a déjà lâché 82 millions d’euros (hors bonus), il en a encaissé autant… et même un poil plus, Thomas Tuchel se séparant de Giovanni Lo Celso, Moussa Diaby, Christopher Nkunku, Grezgorz Krychowiak, Kévin Trapp, Timothy Weah et Gaëtan Robail contre 83 millions d’euros.

Le joueur à suivre : Pablo Sarabia

Pour le prix qu’il a coûté (20 millions d’euros), c’est peut-être une excellente opération qu’a réalisée le PSG cet été en enrôlant Pablo Sarabia. Piqué à Séville, le joueur de 27 ans semble déjà pleinement intégré au collectif parisien : il a débuté tous les matchs de préparation. Depuis son départ du Real Madrid en 2011 pour Getafe, puis Seville, le natif de la capitale espagnole n’a eu de cesse de progresser, avec des performances qui se sont traduites dans les chiffres, pour finir à 13 buts et 13 passes décisives la saison dernière en Liga, terminant ainsi meilleur passeur avec Lionel Messi.

Avec le PSG, son sens du dribble a déjà été remarqué, autant que sa précision pour distiller des caviars, tout comme son pragmatisme et sens du collectif, à l’image du but offert à Mbappé lors du trophée des champions. Si lors de la préparation, l’Espagnol est parvenu à éclore, la concurrence sera rude pour le gaucher, avec notamment Angel Di Maria. Problème de riche pour le PSG.

  • Les enseignements de l’avant-saison : au petit trot

Cet été, Paris ne s'est pas donné beaucoup de mal au cours d’une préparation qui s’est déroulée en deux temps. D’abord en Allemagne, où les Parisiens se sont rodés contre Dresden (6-1) avant d’être accrochés par Nuremberg (1-1). Thomas Tuchel a ensuite emmené son groupe en Chine pour trois matchs : deux amicaux face à l’Inter Milan (1-1) et Sydney (3-0), puis le Trophée des Champions face à Rennes, remporté non sans difficultés (2-1). Mbappé a déjà planté trois buts tandis que Sarabia a déjà montré de belles dispositions (un but et une passe décisive). Le niveau devrait monter d’un cran dès dimanche face à Nîmes, en conclusion de la 1ere journée de Ligue 1.

  • Les ambitions : L’Hexagone avant l’Europe ?

Une nouvelle fois, le Paris Saint-Germain s’avance en favori dans un championnat de France qui ne semble pas pouvoir lui échapper. Surtout, les Parisiens auront pour ambition première de retrouver leur domination en France en garnissant davantage l’armoire à trophées que la saison dernière. Et ce, en parallèle d’une Ligue des champions où le PSG devra, à nouveau, s’employer pour tenter de s’inviter enfin à la table des grands et franchir le cap des quarts de finales. Histoire de redorer son image continentale après les fiascos barcelonais et mancuniens.

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