Toulouse se paye la tête du PSG et la 2e place de la Ligue 1
Toulouse a la jeunesse triomphante. A l’image d’Alban Lafont, pétri de talent et de maturité, le Téfécé a renvoyé le PSG à ses chères études. Après dix jours brillants, Paris a rendu une copie brouillonne et s’est fait punir. Faute d’avoir convertie ses occasions en première mi-temps, l’équipe d’Unai Emery a laissé l’espoir aux mômes toulousains (22 ans et 1 mois de moyenne d’âge, ndlr). Pascal Dupraz leur en avait donné. Quant au culot, ils en avaient à revendre. Paris avait beau tenir le ballon et se réfugier derrière un semblant de maîtrise, les approximations du milieu parisien suffisaient à maintenir le TFC à portée de fusil. Celui d’Edinson Cavani sentait le bouchon. Loin de sa performance caennaise (4 buts), l’Uruguayen a buté plusieurs fois sur un Lafont en état de grâce (12e, 29e, 49e). Cavani alterne le chaud et le froid. Ça arrive aux meilleurs sauf qu’il n’y a personne sur le banc pour combler ses errances, soudain flagrante quand il se retrouve seul sous les projecteurs. Plus globalement, Paris confirme son manque de caractère. L’équipe parisienne peine à surmonter les avaries lorsqu’elles interviennent quand le navire ne coule pas à pic.
La TéFéssée pour Paris
Toulouse ne sera peut-être pas le Leicester français mais il n’y a plus de trop hautes montagnes à franchir quand on revient de l’enfer qui leur était promis avant une fin de saison dernière ébouriffante. Plus rien ne leur fait peur et les Toulousains provoquent leur chance. Moins d’une minute après la pause, le Téfécé poussait Serge Aurier, ancien de la maison violette, à la faute. Une poussette dans la surface synonyme de penalty et de deuxième carton jaune. Bodiger, homme du sauvetage en L1 à Angers, a encore été celui de la délivrance sur un tir au but plein de sang froid (1-0, 48e). Face à une équipe à 10 et sans réelle volonté de se rebeller, Toulouse se trouvait dans une position idéale. Le PSG perdait ses nerfs et Thiago Motta évitait miraculeusement un carton 2e jaune alors qu’il était sur la pelouse du Stadium depuis à peine cinq minutes. L’Italien n’était pas dans son assiette. Une minute après un sauvetage de Lafont sur une frappe vicieuse de Di Maria (78e), il ratait sa passe et envoyait au but Jimmy Durmaz. L’International suédois doublait le score du plat du pied (2-0, 79e). Paris ne s’en relevait pas. La leçon devra être retenue mercredi en Ligue des champions à Ludogorets.
Réactions
Pascal Dupraz (entraîneur de Toulouse) au micro de Canal + Sport: "On a battu le Paris SG - c'est 500 boules contre 35 (NDLR: millions d'euros de budget pour Toulouse). Sur la première mi-temps, on était trop timoré. Ce sont des jeunes joueurs et ils ont des capacités techniques au-dessus de la moyenne, mais ils ont du mal à se libérer. J'espère que cette victoire va faire en sorte qu'ils jouent deux mi-temps. Il faut qu'on continue, qu'on surfe sur cette dynamique".
Unai Emery (entraîneur du Paris SG): "Le match a changé avec le but et l'expulsion. C'est la clé du match, après cela a été plus difficile pour nous. Nous avons perdu plus de ballons que nous le voulions, c'est quelque chose que l'on doit améliorer. Mais nous avons fait une bonne première mi-temps avec de bonnes occasions pour marquer. Je suis très occupé à travailler pour améliorer, mais c'est un chemin difficile, long, l'équipe n'est pas habituée à perdre. Aujourd'hui je suis optimiste pour l'équipe, le championnat c'est 38 journées, on est à la 7e. Aurier a joué ici, c'est spécial pour lui. Il est affecté, il est jeune, il a besoin d'apprendre."
Blaise Matuidi (milieu de terrain du Paris SG) au micro de Canal + Sport: "Bravo à Toulouse, ils ont fait le match qu'il fallait pour nous battre. On a fait une bonne première mi-temps. Le tournant du match, c'est ce penalty et l'exclusion. A dix c'était plus compliqué. On va continuer à travailler, à bosser, 38 journées c'est long, ce soir ce n'était pas un grand Paris, l'expulsion et le penalty y est pour beaucoup. Chaque saison c'est compliqué, cette année c'est plus compliqué que les précédentes. 38 journées c'est long, on verra ce qui se passera par la suite. Il ne faut pas s'inquiéter, se remettre dans le travail".
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