Saint-Etienne enfonce Lyon, Rennes dans le rythme
Le Fait marquant: Saint-Etienne vainqueur à Lyon, 18 ans après
Saint-Etienne a donc remporté le 100e derby l'opposant à Lyon. Meilleur buteur du championnat avec sept réalisations, Dimitri Payet a permis sur un coup franc en pleine lucarne à son équipe de s'adjuger son premier derby depuis près de 18 ans, tout en sauvant à deux reprises sur sa ligne une formation stéphanoise qui a plié sans rompre pendant la majeure partie de la rencontre. Le gardien des Verts Jérémie Janot, qui n'avait jamais gagné en dix rencontres contre le vieux rival lyonnais, a été par ailleurs sauvé à trois reprises par la barre transversale et les poteaux. Grâce à ce succès, le premier du genre depuis le 26 février 1993, l'ASSE reste en tête du classement avec seize points.
Le Match: Rennes - Nice
Rennes avait forcément de l'ambition en rendant visite à l'ancien club de son entraîneur, Frédéric Antonetti. Car avant les matches de Saint-Etienne et de Toulouse, les Bretons pouvaient devenir leaders. A Nice, Cela se confirmait rapidement avec l'ouverture du score de Dalmat, qui reprenait un ballon relâché par Ospina sur un tir de Marveaux (6e). Les Niçois réagissaient sur une action de Mounier, qui luttait jusqu'au bout pour glisser le ballon à Ljuboja dont le tir instantané de l'intérieur du gauche finissait dans le petit filet opposé (26e). En toute fin de rencontre, sur une longue transversale de M'vila, Mabiala était trop juste pour repousser le ballon de la tête, ne faisant que le toucher pour mieux le mettre dans la course de Montano qui, de l'extérieur du droit, trompait son compatriote Ospina (77e). Et c'est grâce à cette erreur que Rennes remportait son quatrième match de la saison, offrant à Antonetti la place de leader très provisoirement, avant les matches de Saint-Etienne et de Toulouse. Un niveau jamais atteint par les Bretons.
Le joueur: Denis Oliech
Depuis le mois d'avril il n'avait plus marqué en championnat. Il n'a attendu que 56" pour retrouver le chemin des filets lors de la venue de Nancy à l'Abbé-Deschamps. Un contre assassin, une course folle et un tir du droit pour battre Bracigliano et placer l'AJA sur le chemin de sa première victoire de la saison. En prime, le but le plus rapide de la Ligue 1 de la saison. Le Kenyan assurait même la situation des Bourguignons en doublant rapidement la mise sur un une-deux avec Contout qui l'envoyait dans la profondeur (11e). Les supporteurs auxerrois pensaient bien que la libération de leur attaquant, en l'absence de Jelen et Le Tallec, correspondraient à la fin des matches nuls, mais les Nancéiens revenaient sur une tête à l'entrée de la surface de Cuvilliers (17e), qui servait ensuite en retrait Vahirua pour l'égalisation (36e). Et pour la cinquième fois en 7 matches, Auxerre concède le match nul. Et toujours pas de succès avant d'affronter le Real Madrid en Ligue des Champions.
Le but: Taiwe Taiwo
Le défenseur marseillais est coutumier des beaux buts. Avec sa terrible frappe du pied gauche, il fait souvent trembler les gardiens de but avant de faire trembler les filets. Cette fois, la providence (ou la Bonne Mère) a bien aidé le Nigérian pour ouvrir le score au Vélodrome contre les Sochaliens. Alors qu'il était sur le côté gauche, le long de la ligne de touche, et après avoir regardé plusieurs fois ses coéquipiers au centre, il frappait le ballon, qui allait se loger dans le petit filet opposé, battant Dreyer qui s'attendait, comme tout le monde y compris l'intéressé, à un centre (19e). Le but était somptueux, bien qu'involontaire. Rien à voir avec le deuxième but olympien, sur une longue touche d'Azpilicueta, prolongée de la tête par Rémy qui venait juste d'entrer en jeu, pour la reprise du gauche à bout portant de Lucho (61e). C'est ce qu'on appelle un coaching-gagnant. Le but de Maurice-Belay (76e) ne changeait pas le résultat final. La victoire (2-1) à la clé pour les Marseillais fait plonger Sochaux hors du quinté de tête, alors que le coup d'envoi avait été donné par les Camille Lacourt et autres Frédéric Bousquet du Cercle des nageurs de Marseille.
Le retour: Kader Ferhaoui
Dix années passées à Montpellier, cela marque, d'autant plus quand on en a été le capitaine et l'un des symboles. Mais c'est dans le camp d'en-face que Kader Ferhaoui a fait son retour à la Mosson. Entraîneur par intérim avec Jean-Louis Saez d'Arles-Avignon, l'ancien milieu de terrain héraultais a bien cru que son équipe parviendrait à décrocher sa première victoire dans l'élite au cours de ce derby inédit. Mais Dja Djé Djé, parti de sa moitié de terrain, voyait son tir à l'entrée de la surface heurter le poteau de Jourdren (36e). Et six minutes après, sur une passe par-dessus de Pitau, Giroud ne ratait pas son tir du gauche qui se logeait dans le petit filet de Planté (42e). Et l'ancien attaquant de Tours doublait la mise sur penalty (48e), éloignant Arles-Avignon de sa première victoire, d'autan qu'en fin de match, un raid solitaire de Stambouli envoyait Camara en profondeur pour le troisième but, après un tir au premier poteau (81e) et ce malgré l'expulsion de Collin depuis la 54e minute. Le but de Kermorgant (61e) ne rendait pas le sourire à Kader Ferhoui, battu (3-1) par son ancien club.
La phrase (1): Alou Diarra
"En temps normal, faire un nul à Caen, à l'extérieur, c'est un bon résultat mais pour nous, c'est insuffisant. On est loin de nos objectifs, on n'a pas encore réussi à regagner la première partie du classement. On a mal commencé la saison avec deux défaites et depuis, on court après les points, et après notre objectif qui est d'être européen". C'est ce qu'à déclaré le capitaine de Bordeaux, Alou Diarra, après le match nul obtenu par sa formation sur le terrain de Caen (0-0).
La phrase (2): Christian Gourcuff
"Même à la 95e minute, j'étais comblé. Ce sont des matches qui restent dans les mémoires, même si le scénario accentue les émotions. On a vu deux mi-temps différentes: une première plus spectaculaire et une deuxième que l'on a bien gérée, à onze contre dix. C'est finalement très moral que l'on ait marqué ce deuxième but. Si l'on avait fait match nul, cela n'aurait pas été à même de m'inquiéter", a ainsi déclaré l'entraîneur de Lorient Christian Gourcuff. Ceci après la victoire de son équipe sur Monaco 2-1. Les Bretons ont arraché la "gagne" à la 90e minute sur un but de Kitambala. A noter que Monaco jouait à dix contre onze suite à l'expulsion de Puygrenier (45e).
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