Puel, l'impossible équation d'Aulas
Jean-Michel Aulas ne semble pas encore prêt à faire baisser la tension. Malgré quelques sorties médiatiques plus ou moins agressives ces derniers temps, ce qui dénote une certaine tension, le président de l'Olympique Lyonnais tient bon la barre. Malgré le mécontentement d'une partie du public, et semble-t-il de quelques joueurs, Claude Puel conserve ses fonctions. Et l'élimination en 8e de finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG (1-2) à Gerland n'a rien changé à la donne, le conseil d'administration ayant déjà décidé de maintenir le technicien.
"Le conseil d'administration a pris un certain nombre de décisions", a précisé le président du club. "Nous avons un début difficile en championnat pour lequel nous sommes 14es mais notre début en Ligue des Champions est très pertinent. Nous avons pris la décision de maintenir en place l'encadrement tel qu'il est constitué. Le conseil d'administration m'a demandé de me rapprocher un peu plus du terrain comme je l'ai fait depuis quatre semaines. Nous voyons qu'il y a des améliorations sensibles dans le jeu malgré la défaite concédée ce mercredi soir. Nous voyons des progrès. Certaines choses sont en train d'évoluer positivement. Les joueurs ont besoin de confiance mais répondent à l'attente qui est la nôtre. Il y a en interne une volonté de répartir certaines tâches. Il n'y a pas de changements. Il faut faire avancer les choses de manière plus positive."
Depuis plusieurs semaines, le feu médiatique s'acharne sur l'ancien entraîneur de Lille, sur ses résultats et sur le jeu de son équipe. Si Lyon est largement bien lancé en Ligue des Champions et qu'un redressement est né en championnat, tout n'est pas parfait. La "locomotive du foot français", comme Jean-Michel Aulas aime à l'appeler, n'a plus gagné le moindre trophée depuis deux saisons. Une période de relative disette, contrebalancée par une présence continue en Ligue des Champions et une demi-finale jouée l'an dernier, qui coïncide avec l'arrivée de Puel, qui a pris la succession d'Alain Perrin, limogé après avoir réalisé le doublé coupe-championnat, le premier de l'histoire du club. En allant chercher Claude Puel, à Lille, une filière déjà maintes fois utilisée pour le transfert de joueurs, Jean-Michel Aulas a scandé sa nouvelle théorie: engager un entraîneur pour un projet sur quatre ans. L'ambition était affichée, et pour le moment, elle n'est pas couronnée de succès. Reste qu'il y a encore deux ans pour y parvenir. Face aux questions sur un prochain limogeage, le président du club se trouve confronté à deux problèmes: mettre fin à son projet, et aussi payer une grosse indemnité. Deux éléments qui ont certainement tendance à faire reculer l'homme fort de l'OL, d'autant plus que les solutions de remplacement ne courent pas les rues. Il doit néanmoins faire face à une montée de la grogne d'une partie des supporteurs, peu habitués à jouer les secondes rôles ces dernières années et également peu satisfait du jeu produit. Pour éviter toute montée de tensions, il a donc été décidé "qu'il n'y avait plus d'entraînements ouverts au public alors que Claude Puel s'est mieux exprimé ce qui permet de mieux le comprendre".
Si Claude Puel est maintenu, Jean-Michel Aulas va être de plus en plus présent autour du groupe, et il a même annoncé que "nous essayons de faire bénéficier aussi de nos expériences en interne". Même Bernard Lacombe se montre optimiste, déclarant après le match que "l'OL avait sans doute disputé son meilleur match de la saison contre Paris SG. Après cette performance, on ne peut qu'être confiant pour la suite." L'union sacrée est décrétée à Lyon autour de Claude Puel. Mais Jean-Michel Aulas, toujours très fort pour ne pas être pris à contre-pied, a tout de même glissé que "c'est une décision qui vaut pour la saison et qui sera, le cas échéant, adaptée si des éléments nouveaux viennent perturber ou modifier ces décisions".
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