PSG-Lille : une prestation convaincante, mais des questions sans réponse pour Paris à quatre jours de la Ligue des champions

La victoire contre Lille, samedi, a rassuré mais le visage du PSG qui se présentera en huitièmes de finale de Ligue des champions contre la Real Sociedad dans quatre jours reste incertain.
Article rédigé par franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le coach du PSG donne ses consignes à l'occasion de la victoire parisienne contre Lille, lors de la 21e journée de Ligue 1, le 10 février 2024, au Parc des Princes. (ALAIN JOCARD / AFP)

Il est toujours plus rassurant d’empocher une victoire en championnat avant d’entamer la phase finale de Ligue des champions. Samedi 10 février, le PSG s'est imposé tout en étant convaincant face au Losc (3-1) grâce à un but de Gonçalo Ramos (10e), une réalisation contre-son-camp d’Alexsandro, trompé par un tir de Fabian Ruiz (17e), et une conclusion de Randal Kolo Muani (80e). Malgré les satisfactions, de nombreuses zones d'ombre subsistent à quatre jours du premier grand rendez-vous de la saison en Ligue des champions face à la Real Sociedad.

Kylian Mbappé sera-t-il vraiment à 100% ?

Il n'est jamais rassurant de voir le joueur star d'une équipe ne pas fouler la pelouse à quatre jours d'une échéance aussi importante, encore plus au sein d'un club comme le PSG, traumatisé par les sempiternelles absences de ses stars à cet instant précis de la saison. Samedi, Kylian Mbappé s'est installé sur le banc et n'a jamais retiré ni son survêtement, ni son bonnet. Passer 90 minutes sur le banc est une première pour lui depuis cinq ans.

"On n'a pas voulu prendre de risques, a expliqué Luis Enrique au micro de Canal+. On aurait pu le faire, mais ça n'avait pas de sens. Si ça avait été une finale, bien sûr qu'il aurait été là. C'était nécessaire pour qu'il fasse un grand match." Trois jours après le tacle violent du Brestois Lilian Brassier sur sa cheville, Kylian Mbappé a simplement été préservé selon le coach espagnol. "Mbappé va très bien physiquement, il sera sans le moindre doute disponible et à 100% mercredi", a-t-il remis une couche en conférence de presse.

Reste qu'il y a pile un an, le PSG avait affronté le Bayern Munich au même stade de la compétition en Ligue des champions sans un Kylian Mbappé en pleine possession de ses moyens. Ce dernier avait même passé plus d'une heure sur le banc. Et le spectre de l'élimination aussi précoce que décevante de l'an passé n'est pas si loin.

Luis Enrique a-t-il déjà sa composition d'équipe ?

Il n'a évidemment pas voulu donner le moindre indice. Avec son agacement habituel face aux questions des journalistes, le technicien espagnol a coupé court : "Je décide des titulaires le jour du match, après le dernier entraînement". Samedi, il a procédé à une large revue d'effectif, laissant de potentiels titulaires sur le banc au coup d’envoi, comme Kylian Mbappé donc, mais aussi Marquinhos, Warren Zaïre-Emery, Bradley Barcola ou encore Gianluigi Donnarumma.

En ce qui concerne les deux premiers, la décision a été prise pour éviter d'aggraver des blessures. Pour le reste, le coach a assuré vouloir "impliquer tout son groupe". A son arrivée, il avait prévenu qu'il comptait sur "20 titulaires" et pas seulement 11, préparant le public à des changements fréquents de compositions d'équipe.

Ses joueurs ont livré une prestation collective aboutie contre Lille, avec de l'intensité et un pressing constant, à l’image de celui d’Ousmane Dembélé qui a amené l’égalisation de Ramos (10e). "Quand tu joues des matchs tous les trois jours, l'objectif c'est de contrôler les minutes, a rappelé Luis Enrique. On est très exigeants et on veut que tout le monde ait son temps de jeu. L'attitude des joueurs fait plaisir." Tous deux buteurs, Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani ont engrangé de la confiance. "On a fait une bonne prestation, je suis fier de nous, a commenté le Français. C'est un très bon test avant mercredi. On se rapproche des moments importants, et on est en train de bien travailler pour répondre présents". De là à bousculer le trio d'attaque Dembélé-Mbappé-Barcola qui se dessine depuis quelques semaines ? Rien n'est sûr.

La défense parisienne est-elle prête ?

Au moins un but encaissé lors de chacune de ses cinq dernières sorties. Moins critiquable que lors de ses récents matchs sur beaucoup d'aspects, le Paris Saint-Germain n'a pas gommé l'impression que sa défense était un peu trop perméable face à Lille. Le club de la capitale a encaissé un but dès la sixième minute, sur la première tentative adverse. Et, à la fin des comptes, repart avec un but pris pour seulement trois tirs cadrés subis.

Aligné d'entrée sur le flanc gauche, avant de repasser dans l'axe plus tard, Lucas Beraldo a connu quelques minutes compliquées, notamment sur le but lillois... où Tiago Santos l'a dépassé sans difficultés avant que Yusuf Yazici ne trouve les filets. Comme face à Brest, l'arrière-garde parisienne a connu quelques sueurs froides désagréables, que Manuel Ugarte et Nordi Mukiele ont essuyé à l'arraché en fin de rencontre. Malgré cette impression de chaos ponctuel, Luis Enrique a estimé sa défense "exceptionnelle" samedi, même avec les absences longue durée de Milan Skriniar, Presnel Kimpembe et Nuno Mendes.

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