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Plus de 2 000 supporters des Girondins de Bordeaux ont "crié leur colère" devant la mairie

En conflit ouvert avec la direction des Girondins, plus de 2 000 supporters bordelais se sont réunis ce samedi devant la mairie de la ville afin de réclamer des changements à la tête du club, à la veille des élections municipales. Les différents candidats à la mairie se sont ainsi montrés soucieux pendant la campagne électorale de l'avenir des Girondins, et les supporters espèrent qu'un nouvel élan est possible pour leur club.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
  (MEHDI FEDOUACH / AFP)

Entre 2 000 et 2 500 supporteurs des Girondins se sont rassemblés sans incidents samedi devant la mairie de Bordeaux, à la veille des municipales, pour "crier leur colère" contre la direction et l'actionnaire de leur club, qu'ils jugent trop mercantiles et dont ils exigent le départ. Pendant près de deux heures, ces supporteurs habillés de marine et blanc ont entonné leurs chants de stade, scandé des slogans hostiles à l'équipe dirigeante et écouté les discours de leurs leaders, entrecoupés de messages de soutien enregistrés par d'anciennes gloires du club comme Christophe Dugarry et Alain Giresse.

"Il y a une urgence à sauver le club"

"Il y a une énorme cassure irrémédiable avec Frédéric Longuépée et la direction. Ils ont une vision du foot totalement opposée à la nôtre, un club n'est pas une entreprise ! On veut qu'ils reprennent le train pour Paris", explique Florian Brunet, responsable des Ultramarines, le groupe de supporteurs qui a lancé la mobilisation il y a dix jours sous le hashtag #NouslesGirondins. "Il y a urgence à sauver le club, qui est en hémorragie financière".

Dans la foule, Thomas, ingénieur en informatique de 26 ans, écharpe autour du cou malgré la chaleur, en veut à l'actionnaire, le fonds d'investissement américain King Street : "On ne sait qui c'est et pourquoi ils ont acheté le club. On veut qu'ils le revendent à quelqu'un qui sait vraiment ce que ce club représente". "Il y en a ras le bol de cette gestion, tout est basé sur l'argent et le profit à court terme", s'insurge Sophie, 27 ans, maillot sur le dos. "On ne reconnaît plus le club, ses valeurs, son identité. Notre histoire est bafouée, nous sommes devenus un club lambda".

Des candidats à la mairie soucieux de l'avenir des Girondins

Plusieurs anciens joueurs se sont joints au mouvement, comme Philippe Fargeon, champion et vainqueur de la Coupe de France en 1987. "Moi j'ai envie que les gens reviennent au stade, se réapproprient ce club, qu'ils en soient fiers, a déclaré l'ancien attaquant international. Quand on voit cette base (de supporters), on se dit qu'il y a encore un potentiel". Aucun incident n'a émaillé ce rassemblement, ponctué par quelques craquages de fumigènes dans une ambiance plutôt bon enfant.

Deux candidats aux municipales à Bordeaux, Philippe Poutou (NPA) et l'écologiste Pierre Hurmic, ont fait une apparition discrète, sans s'exprimer en raison de la période de réserve électorale. Le mairie sortant, Nicolas Florian (LR), soucieux de la crise qui touche les Girondins, était monté au créneau dernièrement en demandant à rencontrer King Street. Les candidats "ont beaucoup parlé des Girondins pendant la campagne mais maintenant il faut agir. Ils ont le devoir de préserver le patrimoine de la ville", a conclu Florian Brunet, qui souhaite être reçu en mairie dès la semaine prochaine.

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