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OL-ASSE : Génération derby

Une certaine forme d'innocence prend fin lorsqu'on signe sa première licence à l'OL ou à l'ASSE. Dès les U7 on inculque aux jeunes la valeur d'un derby, sa passion et son folklore. Chez les professionnels, les joueurs du cru sont les garants de cet esprit de clocher qui enflamme la Ligue Rhône-Alpes et les supporters des deux clubs.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Ils ont fait leur classe avec un maillot vert ou un maillot blanc. Les Perrin, Guilavogui, Gomis, Gonalons ou encore Grenier ont grandi avec leur club jusqu'à signer un contrat pro. Tous les ans, il y avait deux dates, deux rendez-vous à cocher, celui du derby. Une institution dans la région, une culture qui s'apprend et s'enrichie. A deux jours du choc entre Rhodaniens et Foréziens, c'est dans l'effectif actuel de l'OL qu'on connaît le mieux les derbys. Avec 21 joueurs formés au club contre 4 côté ASSE, la "derby academy" de l'OL connaît la chanson et s'estime la mieux armé pour y faire face. "Comme mes coéquipiers formés ici ou nés à Lyon, j’ai la fibre lyonnaise, indiquait en 2013 le milieu international Maxime Gonalons dans lyoncapitale.fr. J’ai disputé de nombreux derbys en équipe de jeunes. Cela nous tient à cœur de gagner contre Saint-Étienne. Les jeunes du centre, on connaît ces derbys, surtout que ces dernières années, on n'a pas beaucoup perdu face à l’ASSE. Ce match a une importance pour les éducateurs du club et les dirigeants. Puis, cela touche notre fierté de Lyonnais : on n’a pas le droit de se rater."

"On en connaît l'importance"

Ne pas se louper sur ce match, c'est l'assurance d'être soutenu par les supporters pendant plusieurs semaines. Car c'est bien connu, un derby se gagne, éventuellement se partage, mais il ne se perd pas ! Largement dominateurs jusqu'au début des années 90, St-Etienne a vécu comme un drame l'ascension du rival lyonnais. Si elle reste en tête des confrontations avec 39 victoires contre 37 (et 31 nuls, ndlr), l'ASSE nourrit désormais un complexe d'infériorité qui se traduit surtout à domicile. Chez les jeunes aussi ce phénomène existe. Cette année, les U19 Verts ont inversé la tendance en remportant leurs deux manches. En revanche, les U17 lyonnais ont gagné les deux derbys. Cela doit rappeler des souvenirs au capitaine stéphanois Loïc Perrin. Lui aussi s'est forgé les crampons et le caractère dans ces matches particuliers. "Je joue des derbys depuis que j'ai 13 ans, raconte Loïc Perrin. J'en ai joué un bon nombre. Ça reste des matches spéciaux, notamment pour ceux qui sont nés ou formés ici. On a l'habitude d'en jouer et on en connaît l'importance." De la à dire que ces expériences de jeunesse font gagner les derbys, ce serait exagéré. En revanche, ils apportent vécu et confiance au moment d'entrer sur la pelouse. Après, la vérité appartient au terrain et aux 22 acteurs. Formés au club ou pas, ils sont tous sensibilisés à l'enjeu régional que représente le derby.

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