Obraniak: "Le moment ou jamais"
- Vos droits à l'erreur s'épuisent en L1?
Ludovic Obraniak: "Considérablement. Plus les journées passent, moins on a de chances de revenir. L'avantage, c'est que l'on va jouer des équipes juste devant nous, donc si on veut refaire notre retard ou grappiller quelques places, c'est le moment ou jamais. Après, vous connaissez la difficulté de se déplacer au Vélodrome, même s'ils ont été plus efficaces à l'extérieur qu'à domicile cette saison, c'est toujours un match particulier, notamment en raison de la rivalité entre Bordeaux et Marseille. Ce sont toujours des matches tendus et très serrés à Chaban, ce sera le même type de match là-bas. Eux sont sacrément bien classés en championnat, ils ont la capacité de pouvoir accentuer leur avantage avec cette 2e place et de revenir peut-être sur le Paris SG".
- Vous êtes surpris de leur classement, compte tenu qu'ils tournent à 13 ou 14 joueurs?
L.O.: "Ça peut être surprenant, oui. Après, ils ont un effectif assez homogène, ils ont recruté assez intelligemment, ils ont très bien commencé le championnat aussi, ce qui leur a permis de prendre quelques points d'avance. Je pense aussi que l'élimination en Ligue Europa a été plutôt bénéfique pour eux. A notre décharge, nous avons puisé beaucoup d'énergie dans cette compétition. Marseille a pu retrouver de la fraîcheur, ce qui leur a permis d'être beaucoup plus performants ces derniers mois".
"Prendre quatre points sur six"
- Après Marseille, il y aura Montpellier. S'il n'y a pas beaucoup de points pris, ce sera compliqué?
L.O.: "Ça va compromettre nos chances, c'est certain. Il faut au minimum prendre quatre points sur six, c'est indispensable dans l'objectif que l'on s'est fixé. Après, ce n'est pas évident de prendre quatre points contre des équipes comme celles-là mais c'est un passage obligé si on veut remonter la pente".
- Vous pensez l'Europe encore jouable via le championnat?
L.O.: "Moi j'y crois, je ne sais pas vous, le reste. Les supporteurs n'ont pas l'air d'y croire non plus. J'ai vu des retournements de situations bien pires que celui que l'on a à affronter. Il y a cinq, six points, ce n'est pas énorme. Il reste quand même huit journées, ça laisse pas mal de points en jeu. Mais on sera vite fixé car on joue des concurrents directs. Si on venait à ne pas prendre les points, là c'en serait fini de nos chances de remonter vers les places européennes, et on jouerait pour les places d'honneur".
- Le quart de Coupe de France contre Lens est-il déjà dans les esprits de certains?
L.O.: "Pas du tout. Pour l'instant on est focalisé sur le championnat, la Coupe n'est que du bonus comme l'a été la Ligue Europa, c'est quelque chose qui peut nous sortir du quotidien. Après, bien sûr, quand on est en quarts de finale, on peut espérer, envisager, mais ce serait un faux alibi de se consacrer dès maintenant à la Coupe de France en se disant que ça peut être une échappatoire pour nous. Le championnat est notre pain quotidien et est beaucoup plus important pour la viabilité du club. Vu la conjoncture actuelle, la moindre place gagnée n'est pas négligeable. Et puis on peut se faire éliminer à Lens, on ne peut pas tout miser là-dessus".
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