Nice en résistance à Bordeaux
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé? Le Gym a bien commencé la vie sans Hatem contre Marseille (1-1), grâce à son collectif, mais le meneur-créateur de solutions va manquer un mois en tout. Dans une Ligue 1 au ventre mou aussi ferme que les abdominaux de Cristiano Ronaldo, loin derrière le Paris SG, le chasseur de records, le wagon des prétendants à l'Europe est en effet bondé. Seuls 3 points séparent Nice d'Angers (8e), avec dans l'intervalle des équipes taillées pour la course au podium, et 4 points d'un Bordeaux requinqué (9e) et encore ulcéré par la piquette de l'aller (6-1). Pour ses retrouvailles, comptant pour la 27e journée, la formation girondine n'en sera que plus "imprévisible", selon l'épatant Vincent Koziello. Un nouvel examen, encore un, pour la plus jeune équipe de L1 (24,1 ans de moyenne d'âge) qui a su réenclencher contre l'OM "la machine à points", dixit le défenseur Paul Baysse. "Garder l'OM à cinq longueurs nous donne un peu d'air mais il y a tant d'adversaires", rappelle Maxime Le Marchand. "Nous avons perdu deux matches en 2016 (à Caen 2-0 et à Monaco 1-0) et on voit que personne ne nous a dépassés, c'est une chance. Il faudrait juste qu'on arrive à faire une petite série", poursuit Valère Germain (8 buts, 4 passes), buteur retrouvé après deux mois de silence, avec le retour opportun et prometteur d'Alassane Plea après une intervention au genou.
"Le groupe a des réponses"
"Le groupe a des réponses depuis le début", a estimé Claude Puel, l'entraîneur de l'OGC Nice. Parfois frustrés par des résultats, penauds après des non-matches à Ajaccio (premier succès du Gazélec) et à Toulouse (2-0), les Aiglons ne sont pas à l'abri d'une rechute, mais ils se sont forgé un caractère. Ils ont repris 5 points dans trois matches où ils étaient menés depuis début janvier. Leur exigeant entraîneur en avait apprécié la démonstration après la pause devant Marseille tout comme la capacité du groupe (33 joueurs appelés, record européen NDLR) à trouver "des solutions notamment aux nombreuses absences sur blessure ou suspension connues depuis le début du championnat", dont celle récente d'Hatem Ben Arfa. Dans un registre forcément différent du génial gaucher, le défenseur central Mathieu Bodmer, 34 ans, a pris un bain de jouvence en retrouvant le rôle de N.10 dans lequel Puel l'avait installé à l'époque de Lille. Il pourrait poursuivre l'expérience à Bordeaux. "J'ai confiance dans mon groupe, jeunes et moins jeunes, ce ne sont pas des propos en l'air", insiste Puel. Un groupe qui s'appuie sur une véritable identité de jeu, avec plus ou moins de réussite selon les circonstances et qui y puise force et certitudes pour le long sprint final. "Il y a du monde dans le peloton des prétendants, on essaie d'y exister avec des caractéristiques différentes et on le fait plutôt pas mal, juge Puel. On s'accroche, on ne lâche pas et on essaie de poursuivre l'aventure, on verra où nous serons mi-mars".
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