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Nantes -Monaco, inattendu choc de promus

Nantes et Monaco s'affrontent ce soir à La Beaujoire en clôture de la 14e journée de Ligue 1 (21h00) dans un inattendu choc de promus, puisque si les Monégasques (3e) étaient attendus à pareille fête, la 5e place des Canaris est beaucoup plus surprenante. Peu d'observateurs auraient en effet parié, à l'issue de la dernière confrontation entre les deux équipes aux 15 titres de champion à elles deux, fin mars en L2 (1-1, à Nantes déjà), qu'elles se retrouveraient moins de huit mois plus tard pour une place sur le podium de la L1.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Chaker Alhadhur (Nantes) face à Jonathan Pitroipa (Rennes) (DAMIEN MEYER / AFP)

La surprise vient évidemment moins du rang de l'ASM, qui a dépensé 170  millions d'euros à l'intersaison, que de celui des Canaris, promis à la lutte  pour le maintien en début de saison après une préparation poussive. Mais si le compte en banque est mieux garni sur le Rocher, la dynamique  actuelle penche du côté de la Loire: toutes compétitions confondues (un match  de Coupe de la Ligue et deux de L1), Nantes  reste sur trois matches sans  défaite, dont deux à l'extérieur, quand Monaco a enchaîné deux revers puis un  nul sur cette période, après avoir débuté par 11 rencontres sans défaite.

Aussi la pression est clairement du côté de l'entraîneur monégasque Claudio  Ranieri: le propriétaire Dmitry Rybolovlev a fixé comme objectif la 3e place,  qualificative pour le dernier tour préliminaire de la Ligue des champions, et  un nouveau faux-pas ferait sans doute mauvais genre. 

Mentalité collective'

"On est passé par un moment difficile, c'est bien pour le caractère des  joueurs. Mais je n'aime pas notre série de trois matches sans victoire. Je veux  une bonne réaction des joueurs. Je veux que l'on reste dans les trois premiers  alors que l'on débute un nouveau cycle de six matches jusqu'à Noël", a déclaré  Ranieri. Le technicien italien a clairement identifié les carences de son équipe: un  manque de "concentration" et "d'agressivité", et surtout une "mentalité  collective" à retrouver. "L'équipe et le club de Monaco passent avant les  individualités", a-t-il souligné. 

Un excès d'individualisme déjà identifié par Jérémy Toulalan avant la trêve  internationale: "Avant de jouer avec le ballon, il faut penser à le récupérer  et à jouer plus ensemble. Ce n'est pas forcément ce que l'on fait. A un moment  donné, il faut la donner un peu plus vite." Toulalan et Ranieri auraient aussi pu pointer du doigt la défense sur les  corners et centres, puisque l'ASM a encaissé 6 de ses 11 buts sur les centres  adverses.

'Battage médiatique'

Michel Der Zakarian a beaucoup moins de pression que Ranieri, avec le  maintien pour objectif de début de saison. Mais il a également mis ses joueurs en garde cette semaine, souhaitant  qu'ils abordent différemment ce choc que celui contre Lille (0-1 le 25  octobre), alors que les Canaris pouvaient déjà se hisser sur le podium. "Il y a eu une approche au niveau des émotions qui a été un peu néfaste  pour certains", a relevé Der Zakarian, mettant en avant "le battage médiatique"  et les "rendez-vous entre la presse et les joueurs". 

Il n'y a finalement eu aucune restriction médiatique, et les joueurs ont  mis en avant une autre leçon à tirer de cette défaite, après celle contre le  PSG en août (1-2), leurs seuls points abandonnés à domicile. "Il va falloir ne pas trop respecter cette équipe. Le PSG, on les avait  trop respectés, on n'osait pas jouer. Contre Lille, c'était un peu pareil: on  sentait qu'on pouvait mais on se disait: +merde, si on se fait contrer ça peut  aller vite+. Il faut jouer libérés, avoir une 3e place en jeu est excitant, je  préfère ça à une 15e place en jeu", a souligné le milieu de terrain Lucas  Deaux.

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