Montpellier pied au plancher
Les dirigeants montpelliérains sont les premiers à le reconnaître : la pelouse de la Mosson est indigne d'un champion de France en titre. Elle est même indigne de n'importe quel club de Ligue 1. Difficile, dans ces conditions, d'espérer un spectacle à la hauteur d'une rencontre entre le 6e et le 7e du classement. Même nombre de points avant le coup d'envoi, même nombre d'occasion après la première période ! Utaka, après un festival dans la surface rennaise avait tout d'abord vu sa tentative contrée in extremis par Kana-Biyik (29e) avant qu'Erding ne voit sa frappe flirter avec la lucarne de Jourdren (33e). Si Ferret, à l'origine de l'action rennaise, promenait sa technique au milieu de terrain, celui-ci était déserté côté Montpellier par ses deux créateurs, Belhanda et Cabella, blessés. Une raison plus que valable pour expliquer les difficultés héraultaises à faire le jeu, alors que les hommes de René Girard restaient pourtant sur cinq victoires de rang à domicile.
A quelques détails près...
A la reprise, les débats étaient toujours aussi équilibrés mais pauvres en occasions de but. Tout au plus une demi-volée de Ferret faisait passer un frisson dans l'échine des supporters montpeliérains (57e). Les Bretons pouvaient même pester quelques instants plus tard quand l'arbitre ne laissait pas l'avantage sur une action qui leur aurait certainement procuré un penalty. D'autant plus rageant que, quasiment dans la continuité de ce fait de jeu, Montpellier profitait d'une faute de main de Costil sur une sortie aérienne pour ouvrir le score grâce à Hilton, bien placé pour marquer dans le but vide (1-0, 75e). Ou quand une rencontre aussi serrée se joue sur des petits détails... La frappe de Souleymane Camara, elle, ne devait rien au hasard. Entré en jeu dix minutes plus tôt, l'attaquant héraultais expédiait une frappe flottante qui scellait définitivement la victoire de Montpellier (2-0, 86e) en même temps qu'elle confirmait le renouveau du champion de France en titre. Pour Rennes, une seule victoire, lors de ses six derniers matchs, le printemps se fait attendre...
Déclarations :
René Girard (entraîneur de Montpellier): "Pour des cancres, c'est un bon match. On a eu une première période assez compliquée. Dans la récupération on a manqué d'esprit de combat et on a été mangés dans les duels. En seconde période, j'ai choisi de changer de système tactique, en intégrant le petit Martin au milieu et en renforçant notre récupération. On marque au bon moment. Et au vu de la seconde période, il n'y a pas grand chose à dire. On a été assez maître de la situation à part sur une envolée de Pitroipa. Il faut retenir que l'on n'a rien lâché même dans la difficulté et que l'on a cravaché en première période pour rester dans le match. Et à force de pousser, on a fait la différence. On ne va pas nous reprocher la réussite après avoir eu pas mal de malchance. On est allé chercher cette réussite. C'est la confirmation d'une bonne période, mais on ne va pas s'enflammer et commencer à parler d'Europe".
Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): "On a retrouvé des couleurs dans le jeu, mais on n'a pas concrétisé toutes les situations que l'on s'est créé. C'est dommage. J'ai dit aux joueurs qu'ils avaient retrouvé pas mal de choses que l'on faisait bien. Maintenant, il faut être efficaces. Faute sur Costil sur le but?? Je n'ai pas vu les images. Vous parlez de cette situation et pas de l'autre. Je me réfère toujours à ce que disent les arbitres. Ils veulent protéger les joueurs et ne pas influencer le score. Je pose une question: est-ce que l'arbitre a influencé le score? Je ne peux pas intervenir sur l'arbitrage, je reste sur le jeu. Je dis aux joueurs de mettre en valeur les belles choses qu'ils ont produites. Si on continue à avoir ce contenu, à savoir notre pressing, notre sortie du ballon, cela peut être intéressant".
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