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Marseille s'accroche au wagon de tête

Grâce à un succès étriqué face à Saint-Etienne (1-0) lors du dernier match de la 19e journée de Ligue 1, l'Olympique de Marseille est revenu à hauteur de Paris et de Lyon en tête du championnat de France. Derrière l'axe PLM, le trou est fait. Les Verts, émoussés, semblent marquer le pas et stagnent à la dixième place du classement.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Marseille, bête noire des Verts. Les Stéphanois viennent d'enchaîner une 16e défaite, pour 3 matchs nuls, lors de leurs 19 derniers déplacements dans la cité phocéenne. Le match entre les deux clubs les plus titrés de l'histoire du championnat de France a cependant plus brillé par son lustre d'antan que par la qualité technique proposée. Le constat fut surtout valable pour la première période, indigeste comme un repas de Noël. Si les Foréziens débutaient mieux la rencontre, profitant de la fébrilité des Marseillais toujours aussi peu à l'aise à domicile, ils reculaient peu à peu, laissant les locaux reprendre progressivement confiance. Pour autant, Ruffier et Mandanda passaient une soirée des plus tranquilles, regardant de loin les esprits s'échauffer, à défaut d'éteindre des actions brûlantes. Mais cette année, si l'OM brille rarement par son animation offensive, l'équipe d'Elie Baup sait ce que réalisme veut dire. Alors que l'arbitre s'apprêtait à siffler la pause, Fanni s'échappait sur le couloir droit et adressait un centre magnifique pour un coup de tête d'Andre Ayew qui ne l'était pas moins (1-0, 45e) ! Marseille venait de marquer sur son premier et seul tir cadré de la première période... 

Fanni doublement décisif

Saint-Etienne, qui restait sur quatre matchs sans victoire et sans but avant le coup d'envoi de ce match, se réveillait enfin à la reprise. Certes, ce n'était pas encore l'ASSE irrésistible d'il y a encore un mois, mais au moins la volonté de ne pas se laisser couler se faisait sentir. Guilavogui (49e), puis Aubameyang (56e), faisaient ainsi passer un frisson dans l'échine olympienne mais la réussite s'obstinait à les fuir. Et les hommes de Galtier de regretter l'absence si préjudiciable de Brandao, parfois raillé mais si précieux par son jeu de fixation... Andre-Pierre Gignac, lui, est bien de retour. A la 69e minute, l'ex-Toulousain faisait son entrée en jeu à la place de Valbuena, émoussé après une saison pleine. Mais le sauveur marseillais était cette fois un défenseur. Rod Fanni, déjà auteur du centre décisif sur l'ouverture du score, réalisait un tacle miraculeux sur Aubameyang qui, après avoir effacé Mandanda, s'apprêtait à égaliser dans le but vide (74e) ! C'était la dernière grosse frayeur pour l'OM, peu emballant devant mais si solide derrière. Suffisant pour rejoindre le PSG et l'OL en tête du championnat. Derrière les trois gros, l'écart est creusé puisque Rennes pointe désormais à quatre longueurs. 

Déclarations : 

Christophe Galtier (entraîneur de  Saint-Etienne): "L'analyse du match ? Un coup de tête, un but: on a perdu.  C'est beaucoup de réalisme du côté olympien et nous un manque de justesse dans  les 20 derniers mètres. La différence elle se fait toujours dans la surface. Je  suis satisfait de ce qu'on a pu produire mais on a manqué de justesse dans les  10- 20 derniers mètres. Il y a eu ce centre, on connaît la qualité du jeu  marseillais sur les côtés et les frères Ayew sont de très bons joueurs de tête.  Mais on doit marquer un but et revenir avec un point. On essaie d'avoir un plan  de jeu pour axer le jeu sur des faiblesses qu'on aurait pu déceler. On y est  parfois arrivé mais avec pas assez de présence, ce qui fait qu'on a perdu.  C'est bien d'être qualifié en demi-finale de Coupe de la Ligue mais il y a eu  de la fatigue et des blessés et l'effectif s'est affaibli. On perd contre Lyon  et Marseille, on s'aperçoit qu'on cale dans les cols".

Elie Baup (entraîneur de Marseille):  "Je ne sais pas si c'est le père Noël, mais nos joueurs sont allés chercher  trois points. On s'est arraché pour maintenir ce résultat de 1 à 0. Je l'ai  vécu de l'intérieur, avec la volonté de tout notre groupe d'aller chercher les  3 points. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas gagné ici, avec les déceptions  qu'on avait connues lors des matches précédents. On a 38 points, on est  courageux, il y a pas mal de choses à améliorer, au niveau de la circulation,  du jeu en première intention, mais il y a beaucoup de coeur, progressivement il  y a des joueurs qui reviennent, "Dédé" Gignac, Loïc Rémy, Diawara et Barton qui  a pris le rythme. Il n'y a pas eu de calcul en fonction du parcours de Lyon et  du PSG, on montre du courage, de l'abnégation".

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