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Foot : le match Marseille-Rennes reporté après l'intrusion de supporters en colère dans le centre d'entraînement de l'OM

Selon nos informations, le défenseur marseillais Alvaro Gonzalez a été frappé, et des supporters ont saccagé le bâtiment sportif dans lequel se trouvait l'entraîneur de l'OM, André Villas-Boas, et ses joueurs. Violemment pris à partie, les policiers ont procédé à 25 interpellations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les joueurs de l'OM au centre d'entraînement du club, le 11 janvier 2021. (MAXPPP)

Dans les tensions entre l'Olympique de Marseille et une partie de ses supporters, un cap a été franchi. En colère contre la gestion du club et ses résultats récents, 300 d'entre eux se sont rendus dans le centre d'entraînement de l'OM, samedi 30 janvier, et ont "violemment pris à partie les forces de l'ordre", qui ont interpellé 25 personnes, a indiqué la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Certains ont réussi à pénétrer dans l'enceinte du centre, et le défenseur marseillais Alvaro Gonzalez a été frappé.

Ces violences ont entraîné le report du match de Ligue 1 entre Marseille et Rennes, qui devait avoir lieu à 21 heures au stade Vélodrome, a annoncé la Ligue de football professionnel, sans préciser pour l'instant la date à laquelle il serait joué.

Dans un communiqué, samedi soir, l'OM a dénoncé "un déchaînement de violence injustifiable" qui a selon lui "mis en danger la vie des personnes présentes sur place", et annoncé que des plaintes seraient déposées "dans les prochaines heures".

Sept policiers blessés

Arrivés vers 14h30 à la Commanderie, le nom du centre d'entraînement, les supporters ont également manifesté leur colère par des jets de fumigènes et de pétards, et trois arbres ont brûlé aux abords du centre. C'est ce que montrent des images diffusées par la chaîne RMC Sport sur Twitter.

Les 30 policiers qui assuraient la surveillance du site ont été rapidement débordés, et certains supporters ont réussi à s'introduire dans l'enceinte, a confirmé la préfecture de police à franceinfo. 

Selon nos informations, le défenseur Alvaro Gonzalez a été frappé par un de ces ultras. Il n'a pas été blessé, indique son entourage qui s'est dit "impressionné" par la violence de la scène. "Cette ville est merveilleuse, nous aimons tous ce club mais ce que nous avons vécu aujourd’hui ne doit plus jamais se reproduire", réagit-il dans le communiqué publié par l'OM, sans confirmer les coups.

Selon plusieurs sources, certains supporters ont saccagé le bâtiment sportif dans lequel se trouvait l'entraîneur de l'OM, André Villas-Boas, et ses joueurs. Le car du club a été caillassé, des tags hostiles recouvrent l'entrée de la Commanderie. Le communiqué du club évoque des vols et des véhicules endommagés, ainsi que des dégradations des installations qu'il chiffre à "plusieurs centaines de milliers d'euros".

Sept policiers ont été blessés dans les affrontements, a par ailleurs affirmé la préfecture sur Twitter.

Samedi matin, de nombreuses banderoles visant principalement le président du club, Jacques-Henri Eyraud, mais aussi le reste des dirigeants et certains joueurs, avaient été déployées à Marseille. L'OM, actuel 6e du championnat, reste sur une série de mauvais résultats.

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