Lyon pas si facile que ça
Le miracle lorientais
Mené 1-0 par Montpellier jusqu'à la fin du temps réglementaire (premier but de l'Argentin Herrera), Lorient a réalisé un miracle en s'imposant 2-1 grâce à deux buts de Traoré et Aliadière dans le temps additionnel. C'est peut-être la fin de l'état de grâce pour le champion en titre. Dans les autres matches de la soirée, deux autres rencontres ont basculé dans les arrêts de jeu. Bastia a arraché la victoire à la 95e minute contre Reims grâce Ilan (2-1) et Brest a battu Evian-TG 1-0 sur un but de Baysse (90e+1) . Toulouse a dominé St-Etienne 2-1 et le score est flatteur pour les Verts. Enfin Valencienne et Nice ont fait nul 0-0.
Un drôle de Lyon. Entre départs programmés, annonces présidentielles et Gerland clairsemé, l'OL vit déjà un début de saison mouvementé. Pourtant, la victoire à Rennes en ouverture aurait dû placer les Gones sur les rails de la confiance, surtout face à un promu troyen timide. Mais le doute est là et l'incertitude de l'avenir des uns rejaillit sur le comportement des autres. Après une entame favorable malgré la sortie sur blessure de Gourcuff (entorse légère du genou ?), Lyon jouait à se faire peur. Passée sa demi-heure d'observation, l'Estac se mettait enfin à sortir de sa coquille. Prêté par le PSG, Bahebeck faisait parler sa pointe de vitesse mais Lloris veillait (30e) et Dabo se jetait bien aux six mètres (31e). Pointé du doigt par Jean-Michel Aulas, Cris traînait sa misère sur la pelouse. Il avait le rôle du mauvais flic en donnant un corner bêtement puis se faisant contrer par Obbadi au milieu du terrain. Si le Troyens n'avaient trop croisé son tir, le "Policier" brésilien serait déjà transféré par son président (37e).
A la reprise, les affaires lyonnaises se corsaient avec le but troyen. Lancé par Nivet, N'Sakala centrait devant Lloris. Cris était trop court et Bahebeck fusillait le portier de l'OL (0-1, 47e). Troyes ne profitait pas longtemps de son avantage car Lyon était piqué au vif. Très discret jusque-là, Lisandro obtenait un penalty après une faute de Ngoyi. L'Argentin voulait ouvrir son compteur mais Thuram arrêtait son tir trop mou. Heureusement pour lui, sur le corner qui suivait, Gomis marquait de la tête (1-1, 51e) et faisait oublier ses ratés précédents. Lyon continuait sur sa lancée et après une première tentative de Cris sauvée sur la ligne, Bastos doublait la mise de manière acrobatique (2-1, 66e). Pour l'Estac, c'était le début des galères car deux minutes après, Faussurier écopait d'un carton rouge pour un contre dangereux sur Chris (68e). Lyon terminait en roue libre et ajoutait deux nouveaux buts en fin de match par Lisandro (3-1, 88e) et Gomis (4-1, 90e+3), heureux dans les contres et opportunistes. L'addition était un peu salée pour les Troyens qui ont toutefois montré aux Lyonnais que les problèmes défensifs de l'an dernier étaient encore à l'ordre du jour. Ce succès 4-1 avec la tête du classement en bonus, Lyon aurait tort de s'en contenter.
Réactions
Cris (défenseur de Lyon): "Cela fait du bien de remporter une seconde victoire et la première sur notre terrain. C'est la première fois depuis 2006 que l'OL enchaîne deux victoires d'entrée. Il faut oublier un peu le mercato. C'est quelque chose d'à part. Nous avons montré que l'effectif est très concentré sur les matches à l'image de Michel Bastos ou Bafé Gomis, moi-même également. Nous sommes là pour tout donner pour le collectif. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer d'ici la fin du marché des transferts, mais en attendant, nous sommes tous Lyonnais. Pour ce qui me concerne, je n'ai rien de concret comme contact. Je n'ai rien eu personnellement. Je suis Lyonnais. Pour l'instant, je reste. Je suis en contrat jusqu'en juin. Quant à Milan Bisevac, c'est un bon joueur qui peut nous aider car nous aurons beaucoup de matches. C'est un leader de vestiaire. C'est bien pour l'OL et l'entraîneur."
Jean-Marc Furlan (entraîneur de Troyes): "Le score a basculé sur l'exclusion de Faussurier. Les garçons ont fourni les efforts que l'on attendait, pour tenir le plus longtemps possible. J'ai l'impression de revivre ce que j'ai vécu en 2005-2006 et en 2006-2007, c'est le pot de terre contre le pot de fer et c'est dur à avaler. Nous n'avons pas besoin de cette exclusion pour voir l'écart entre Lyon et Troyes. En plus, j'attends de voir si, chez nous, nous bénéficierons du même type d'exclusion. Cela a changé complètement le cours du match. C'est anormal. Il suffisait de garder son sang froid. C'était la première faute de notre latéral qui jouait le ballon, la faute n'était pas intentionnelle et il reçoit un carton rouge direct. La faute a été mal jugée car je voyais bien que le joueur (Cris) allait se relever. Cela méritait au mieux un avertissement, pas plus. Je suis déçu que mes joueurs n'aient pas fermé le jeu à 2-1 car en surnombre, en fin de partie, c'est là qu'une équipe fait la différence. C'est la seule déception que j'ai pour mon équipe. C'est trop lourd par rapport à l'engagement des jeunes face à l'OL. Cela s'est passé comme nous l'espérions jusqu'à 2-1."
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