Lille quasiment champion, Paris se rate encore
Marseille en Ligue des Champions
Avec six points d'avance sur l'OM et une différence de buts de +31 contre +23 aux Marseillais, les Lillois, déjà vainqueurs samedi de la Coupe de France face au Paris SG, sont aux portes d'un magnifique doublé, qui serait leur deuxième après celui de 1946. Quant à leur précédent titre, il remonte à 1954... Un match nul samedi contre le Paris SG ou un mauvais résultat de l'OM à domicile contre Valenciennes suffira aux joueurs de Rudi Garcia pour l'être à 100%. Sans jouer, l'OM a au moins assuré sa qualification pour la prochaine Ligue des champion. Avec six points d'avance sur Lyon et huit sur le Paris SG, les joueurs de Didier Deschamps sont en effet certains de terminer au pire à la troisième place, qualificative pour le tour de barrage de la C1. Une mince consolation...
Lille tout proche du doublé
Toujours privé de Florent Balmont blessé, Lille a attaqué pied au plancher et aurait pu ouvrir la marque d'entrée de jeu si l'arbitre n'avait pas oublié un penalty sur la première action de l'Ivoirien Gervinho. Après un quart d'heure de jeu, Lille enflammait la rencontre avec deux actions très nettes de Gervinho, un tir sur le poteau à la réception d'un centre d'Eden Hazard et un incroyable loupé. Lille, dominateur dans le jeu, se montrait inefficace malgré une nouvelle tentative du meilleur buteur du championnat, Moussa Sow, dont la reprise de volée flirtait avec le poteau gauche sochalien. Lille a débuté la seconde période avec autant de détermination que la première mais avec aussi autant de maladresse, ratant d'entrée une belle possibilité d'ouvrir le score après un cafouillage devant la ligne sochalienne. Gervinho, maladroit en première période, a finalement trouvé la cage après huit minutes en seconde période en concrétisant une passe précise de Moussa Sow. En bon gestionnaire, le Losc a ensuite géré la fin de rencontre en se faisant toutefois deux petites frayeurs pour ne pas avoir réussi à se mettre à l'abri.
Paris rate encore l'occasion
Après le match nul de Lyon à Brest (1-1) dimanche, Paris se voyait offrir une chance d'occcuper la troisième place qualificative pour la Ligue des champions en cas de victoire en Gironde. Face à une équipe bordelaise qui n'avait rien à gagner dans l'affaire, sinon redorer son blason terni vis-à-vis de son public, les Parisiens dans une composition inhabituelle ne sont pas parvenus à imposer leur jeu. Imprécis en première période, les hommes d'Antoine Kombouaré ont dès la sixième minute encaissé un but sur penalty et ont eu à courir derrière le score durant la quasi-totalité de la rencontre. Sur un corner, les Bordelais partaient en contre, Benoît Trémoulinas tentait un crochet décisif sur Jérémy Clément qui fauchait le Bordelais dans la surface. Le penalty indiscutable était transformé par Cheick Diabaté (6e). A la demi-heure de jeu, le Parisien Clément Chantôme s'infiltrait dans la surface mais Carrasso s'interposait sur le tir placé du milieu parisien. Carrasso, encore lui, détournait en corner un ballon que Florian Marange voulait dégager de sa surface mais contré en direction du but par Jean-Christophe Bahebeck.
Après la pause, il fallait attendre la 66e minute de jeu pour voir Carrasso s'interposer des deux poings sur une frappe lourde de Bahebeck. Le portier bordelais s'interposait encore à deux reprises dans les minutes suivantes sur une tête de Guillaume Hoarau qui venait d'entrer en jeu et sur un coup-franc puissant et placé de Nene. Coupet évitait ensuite le coup de poignard sur un tir puissant de Fernando. Malgré une pression de plus en plus forte sur la défense à l'image d'un dernier tir de Sylvain Armand à côté et une frappe repoussée par Carrasso en toute fin de partie, les Parisiens ne parvenaient pas à égaliser, les deux tirs du Bordelais Anthony Modeste sur la transversale puis le poteau ne changeant rien à l'affaire.
Réactions
Mickaël Landreau (gardien de Lille): "Mathématiquement ce n'est pas fait, il nous manque un point. Quatre jours après la finale, faire une prestation comme ça c'est vraiment bien."
Rudi Garcia (entraîneur de Lille): "Tant que mathématiquement ce ne sera pas acquis, voilà... Mais ça sent bon, quand même. Je suis fier de mes gars, un tel match quatre jours après la finale, chapeau à eux. C'est une belle soirée. Si ça se réalise ce sera énorme."
Antoine Kombouaré (entraîneur du Paris SG): "Ce soir, c'est surtout une très mauvaise entame de match, le plus mauvais scénario. Il y avait une équipe de Bordeaux très fébrile, mais en concédant le penalty on lui a permis de prendre confiance. On n'a pas été au rendez-vous, c'est une grosse déception. Il faut reprendre des forces, il faut vite se remobiliser parce qu'on a la réception de Lille. Il faut que ça se passe bien. On est forcément en colère quand on met en place un schéma et que ça ne passe pas comme on le souhaite. Sur la deuxième mi-temps, on a eu du mal à enchaîner. On fait des efforts, on s'accroche, on se bagarre et quand on a des occasions, Carrasso fait des arrêts importants".
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