Lille-Lyon, duel de faux-frères
Michel Seydoux, président de Lille. Jérôme Seydoux, membre du conseil d'administration de Lyon. Les deux frères ont depuis longtemps inscrit leur filiation dans une concurrence pacifique. Leur présence dans chacun des clubs n'est certainement pas étrangère au pont, un temps presque continu, construit entre les deux clubs. Des transferts, pour la majorité dans le sens du Nord au Sud, ont souvent permis à Lyon de rester au sommet et conquérir ainsi ses 7 titres de champion consécutifs. Parmi eux, Bastos, Bodmer, Keita, Abidal, Makoun et même Claude Puel ont fait le voyage, même si ce dernier n'a pas apporté de trophée dans la vitrine. Mais la saison dernière, pour la première fois, Lille a pris le dessus en devenant champion de France. Une passation de pouvoir que les Lyonnais sont bien décidés à ne pas voir se perpétuer cette année.
Pourtant, les deux équipes ont aussi mal préparé leurs retrouvailles, en subissant un revers en Ligue des Champions cette semaine, à Bernabeu contre le Real Madrid (4-0) pour l'OL, à domicile contre l'Inter Milan (1-0) pour le LOSC. La claque des hommes de Rémi Garde l'a forcément interpellé, même s'il refuse d'accabler ses joueurs et leur attitude: "'Lâcher' n'est peut-être pas le mot. On a été en grande difficulté. Est-ce que c'est parce que l'adversaire faisait trop de décalages que l'on était en retard dans les duels et qu'on l'on ne pouvait pas mettre d'agressivité, ou est-ce qu'il faisait trop de décalages parce que l'on manquait d'agressivité ?"Il est certain que l'entraîneur lyonnais aimerait assister à une réponse de la part de ses joueurs en ce dimanche soir, contre une "quipe joueuse, qui aime avoir le ballon, comme nous." Hugo Lloris, son gardien, a, comme souvent, un regard lucide: "Je ne suis pas inquiet. Le match de Lille est un bon rendez-vous. Léquipe a envie de réagir. Nous avons envie de passer à autre chose pour nous prouver que la défaite contre le Real était un accident."
Le PSG, cible commune
Invaincu depuis la 2e journée de Ligue 1 dans les compétitions nationales, Lille va faire passer un test majeur à l'OL, qui n'avait pas su relever un défi similaire lors de son déplacement au Parc des Princes. Mis à part la défaite contre les Lombards cette semaine, les Nordistes étaient parvenus à mettre fin à une série de cinq matches nuls (toutes compétitions confondues) en battant Rennes puis en s'imposant à Auxerre. Absent dans les buts ce mardi en raison d'une blessure, Mickaël Landreau retrouvera son poste pour l'occasion, avec un joli duel à distance entre deux des meilleurs portiers du championnat de France. A noter que Lyon ne s'est imposé sur ce terrain que deux fois (2007, 2008) lors des dix dernières saisons.
Pour les deux formations, l'enjeu sera aussi de ne pas être décroché par le PSG, qui reçoit le promu dijonnais un peu plus tôt au Parc des Princes. Là aussi, les Parisiens n'ont pas idéalement préparé leur match en ne ramenant qu'un nul de Bratislava (0-0) en Ligue Europa jeudi, finissant le match à neuf après les exclusions des Chantôme et Tiéné. L'avantage d'être un club riche avec un effectif pléthorique, c'est de pouvoir aligner pratiquement deux équipes différentes dans la même semaine. Avec trois victoires et deux nuls au compteur, l'équipe de Patrice Carteron n'aura donc pas un énorme avantage à l'heure de poser le pied à Paris pour tenter de mettre à mal la meilleure défense de France (8 buts encaissés).
La chasse au PSG est également l'occupation des Rennais, dont les objectifs en Ligue Europa se sont cruellement réduits avec un deuxième nul concédé à domicile ce jeudi. C'est à l'Abbé-Deschamps que les hommes de Frédéric Antonetti veulent ramener un résultat positif contre une formation bourguignonne qui reste sur un échec à domicile contre Lille (3-1).
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