Lille cherche toujours la solution en attaque
Avec seulement 17 buts inscrits en 21 rencontres, le Losc peut difficilement prétendre à mieux que son actuelle 12e place au classement. La saison dernière, déjà, les Dogues péchaient dans ce secteur, et leur belle troisième place finale avait pour principal facteur leur défense intraitable, même si l'attaquant ivoirien Salomon Kalou avait sauvé les apparences en inscrivant 16 buts. Cette année, le départ de Kalou fin août n'a jamais été compensé. Le Belge Divock Origi, flamboyant lors du Mondial au Brésil, n'a pas assuré la succession, avec seulement trois buts inscrits. Et l'arrivée du jeune suisse Michael Frey a été décevante, puisqu'il n'a marqué que deux fois en L1.
Pour ne rien arranger, Frey s'est fracturé la cheville droite samedi dernier à Lorient et ne devrait pas rejouer avant la fin de la saison. Alors que l'entraîneur René Girard réclamait déjà un attaquant au mercato d'hiver, cette demande apparaît encore plus impérieuse après ce nouveau coup dur. "On a perdu encore un garçon et c'est dommage. C'est un problème, a déploré Girard. Au départ, on voulait déjà un joueur de plus, donc avec la blessure de Michael c'est un problème supplémentaire. Le Losc cherche toujours un attaquant, il n'y a rien de changé". "Le président a promis un attaquant et je ne vois pas pourquoi il ne tiendrait pas parole", a-t-il glissé malicieusement, en référence aux propos du président Michel Seydoux qui avait affirmé la semaine dernière vouloir "faire
plaisir à son entraîneur".
Toujours orphelin d'Eden Hazard
En ce qui concerne l'animation offensive et l'efficacité, Lille ne s'est jamais remis du départ du prodige belge Eden Hazard en 2012. Les trois dernières saisons où il était à la baguette, 2010, 2011 et 2012, les Dogues possédaient une attaque redoutable qui affichait déjà respectivement 41, 39 et 36 buts au compteur à la 21 journée. Plus du double du total actuel! De plus, Girard évolue souvent avec un système en 4-4-2 pour privilégier la stabilité défensive, quand son prédécesseur Rudi Garcia utilisait un 4-3-3 beaucoup plus offensif. La plus grande fébrilité de la défense lilloise cette année est aussi responsable de ce désert offensif.
"On avait besoin de se rassurer, donc on joue plus bas, plus regroupé avec un bloc pour bien défendre et concéder moins d'occasions. Ca nous réussit pas trop mal, mais on se retrouve plus bas, donc c'est plus compliqué pour attaquer. Les milieux doivent plus se projeter vers l'avant et aider les attaquants", explique le capitaine, Rio Mavuba. "Il faut améliorer notre efficacité, notamment sur les coups de pied arrêtés où cela peut faire la différence sur les matches serrés. Il y a un léger mieux mais on n'arrive pas à concrétiser, par manque de soutien ou manque de présence dans la surface", poursuit-il.
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