Ligue 1 : Rennes concède le nul face à Marseille (1-1)
Les lendemains d'exploit européen sont rarement monotones. Il n'y a qu'à demander aux joueurs de Schalke 04 qui, après avoir tenu tête à Manchester City jeudi (2-3), ont littéralement sombré face à Mayence (3-0). Les Rennais se devaient de rester concentrés. En Ligue 1, ils peuvent encore espérer une place européenne et la bagarre sera rude. Alors ce match face à Marseille, il ne fallait pas le prendre à la légère. Se servir de leur victoire, plutôt que de la subir. C'est ce qu'ils ont fait, même s'ils n'ont glané qu'un point. Chaque équipe a eu sa mi-temps, même si les Bretons ont été globalement plus incisifs. Rennes a su tirer profit, en première période, de l’attentisme marseillais. Procédant par contre, sûrement portés par l’euphorie de leur match de Ligue Europa, les Rennais se jetaient sur chaque ballon comme des affamés. Les Marseillais étaient battus dans les duels, dans l’engagement. A l’arrivée, peu d’occasions mais une impression de supériorité rennaise. En seconde période, Marseille s’est très vite mis dedans, en marquant un but par Valère Germain (56e), et ensuite en continuant d’assaillir le but adverse. A la différence près que Rennes ne s’est jamais vraiment laissé dépasser. Au contraire, les dix dernières minutes ont été entièrement rennaises, avec les ultimes tentatives de Niang ou Bourigeaud, et un Del Castillo virevoltant.
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Une minute : la 93e
Depuis dix minutes, Rennes a repris son assaut de la cage de Mandanda. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, et malgré la fatigue accumulée par un match de Ligue Europa jeudi en Espagne et un retour en France vendredi, les Rennais n'ont pas baissé en intensité au fil du match. Au contraire, c'est Marseille qui est au bord de la rupture alors qu'il reste deux minutes à jouer dans le temps additionnel. C'est à ce moment que Clément Grenier donne un amour de ballon, long d'une trentaine de mètres, à Adrien Hunou, lancé dans la profondeur. Jordan Amavi, dernier défenseur, n'a d'autre choix que de se sacrifier en commettant la faute et en stoppant la course de Hunou. Sans ce tacle, Hunou aurait été défier Mandanda. Et au vu de la vista rennaise cette semaine, il est probable que les Bretons l'auraient emporté.
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Un chiffre : 29
C'est le nombre de fautes commises sur l'ensemble du match. C'était un match hâché, émaillé de fautes de part et d’autres, d’interruptions, de moments flottants comme celui où Mario Balotelli est resté prostré sur la pelouse pendant deux minutes après un choc. Ou quand, après son but, Valère Germain mettait deux minutes à se relever et à se rendre compte qu'il venait d'égaliser - la belle bosse sur le front en prime. Amavi a hérité d'un carton rouge pendant le temps additionnel. Et six cartons jaunes ont été distribués, trois de chaque côté.
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Un joueur : Valère Germain
Valère Germain a donné le sourire à ses coéquipiers aujourd'hui. D'abord en s'élevant dans les airs du Roazhon Park, plus haut que Da Silva, pour décroiser sa tête sur un centre de Florian Thauvin. Le but est beau, et surtout important, puisqu'il remet l'OM en selle dans un match qui était mal parti. Il vient concrétiser la première période de domination de l'OM. C'est lui qui ramène le point du nul aux hommes de Rudi Garcia.
Il leur a aussi fait rire en arborant une bosse grosse comme un oeuf d'oie sur le front. Lors de son but, il a heurté le front de Da Silva, et pas de la meilleure des manières. Resté de longues secondes à plat ventre sur la pelouse, il a mis du temps à prendre conscience de son but. Et de son front enflé. Ses coéquipiers le lui ont bien rappelé par la suite.
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Au classement, ce match nul n'arrange personne. L'OM continue de perdre du terrain sur Saint-Etienne, vainqueur à Dijon ce week-end (1-0) dans la course au podium. Tandis que Rennes stagne à la 9e place.
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