Ligue 1 : Qui est Eduardo Camavinga, la pépite de Rennes qui a mis le PSG à terre ?
Il a terrassé le Paris Saint-Germain quasi à lui tout seul. Certes, toute l’équipe du Stade Rennais, sous la houlette de Julien Stephan, a su se mettre au diapason pour faire tomber dès la deuxième journée de Ligue 1 l’ogre parisien, mais le chef d’orchestre de cette magnifique partition n’est autre qu’Eduardo Camavinga. Un gamin de 16 ans au talent brut comme on en voit rarement. Du haut de son 1m82, le natif de Miconje en Angola n’a déjà pas froid aux yeux. Auteur d’une prestation hors norme face à Marco Verratti et Marquinhos, rien que ça, la sentinelle désormais titulaire du Stade Rennais a d’ores et déjà confirmé tout le talent aperçu en lui à Montpellier lors de la première journée mais aussi en fin de saison dernière. Et le meilleur est probablement à venir.
Plus précoce que Mbappé et n’importe qui d’autre en Europe
Car ce gosse qui est arrivé en France à deux ans a déjà toutes les caractéristiques de la vraie pépite, du phénomène. Camavinga est effectivement un modèle de précocité. S’il est devenu, à 16 ans, 4 mois et 27 jours le plus jeune joueur à porter le maillot du club breton (ndlr : c’était le 6 avril dernier, à Angers, son premier match chez les pros), il est surtout devenu le premier joueur né après le 1er janvier 2002 à disputer une rencontre dans l’un des cinq plus grands championnats européens (ndlr : Ligue 1, Premier League, Liga, Bundesliga et Serie A). Aucun autre crack, Kylian Mbappé y compris, n’a donc fait aussi bien. Voilà qui renforce le fait que l’on pourrait bien assister à l’éclosion d’un immense talent. Et pour le coup, comme souvent, le Stade Rennais a vu tout juste, ayant prolongé, il y a quelques jours, son contrat jusqu’en 2022.
« Il avait des qualités extra-naturelles »
Le technicien breton, Julien Stéphan, ne s’est pas trompé, tout comme son adjoint Mathieu Le Scornet, qui en tant qu’ancien responsable de l’école de foot du SDR avait repéré celui qui a désormais 9 matches de Ligue 1 dans les jambes à seulement 16 ans. C’était en 2013, l’année où il est passé de l’AGL Drapeau Fougères au Stade Rennais. Son ancien éducateur justement, Jo Burel, se souvient d’un joueur épatant dans des propos relayés par la LFP : « Quand on voulait garder un résultat, on le mettait en défense. Et quand on voulait gagner, on le mettait en attaque. Il avait des qualités extra-naturelles. » Des qualités qui ont éclaté à la vue de tout le monde ces dix derniers jours. En sentinelle dans un milieu à trois, Camavinga dégage déjà une sérénité incroyable. « Beaucoup de pros l’ont pris sous leur aile » confiait Stéphan avant la victoire sur Paris, « car il est très respectueux dans le vestiaire, très à l’écoute des conseils et il s’est épanoui avec nous cet été. »
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Pourtant, rien n’était figé pour ce jeune homme qui devrait prochainement obtenir la nationalité française. Nos confrères de chez Ouest France s’étaient entretenus avec un ami proche de la famille, Nicolas Martinais. Pour ce dernier, même s’il ressortait clairement du lot, « il savait tout faire, avec facilité, c’était inné », tout n’était pas joué d’avance : « Il faisait du judo, il n’aurait jamais dû jouer au foot, il ne voulait pas ! C’est donc sa maman qui l’a inscrit parce qu’il habitait proche du stade et surtout il cassait tout dans la maison en jouant au foot ! » Désormais, c’est sur le gazon que le prodige rennais tente de tout casser. Et si la saison de Ligue 1 vient tout juste de commencer, Eduardo Camavinga sera sans aucun doute l’une des belles révélations du championnat de France.
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