Cet article date de plus de quatre ans.

Ligue 1 : Paris, une furia offensive... grâce à la défense

Depuis la fin d'année 2019, le Paris Saint-Germain a pris l'habitude de jouer avec ses quatre fantastiques offensifs : Neymar, Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria. Une association qui n'était pas destinée à l'être dans la tête de Thomas Tuchel. Mais les joueurs ont décidé de se prendre en main.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

« Jouer avec quatre attaquants, ce n’est pas assez équilibré à ce niveau-là. […] J’ai fait ça en deuxième période à Madrid pour avoir un match un peu plus fou, jouer avec plus de risques. Mais je dois admettre que c’est prendre trop de risques. Jouer avec quatre attaquants, ce n’est pas possible, même en Ligue 1. » Les propos sont signés Thomas Tuchel, samedi 30 novembre.

Quatre jours auparavant, l’entraîneur du Paris Saint-Germain avait tenté l’expérience du 4-4-2 face au Real Madrid, après la pause, faisant rentrer Neymar à la place d’Idrissa Gueye. Kylian Mbappé, Mauro Icardi, Angel Di Maria et le Brésilien avaient alors pour mission de renverser une situation mal embarquée pour les Parisiens (2-0). Bien en a pris au technicien allemand, son équipe ayant été miraculée à Santiago-Bernabeu (2-2).

Un PSG jusqu'alors déséquilibré en 4-4-2

Or, un mois et demi plus tard, le coach allemand s’apprête à recevoir Monaco, dimanche, en alignant ses quatre fantastiques d’entrée pour la troisième fois consécutive en championnat. Un dispositif également mis en place en milieu de semaine lors du quart de finale de Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne. Alors, comment expliquer un tel revirement de situation dans le système de jeu, alors que le 4-3-3 était très fréquent au coup d’envoi en début de saison, avec une des stars sur le banc ?

Le changement ne s’est pas opéré dans la tête de Tuchel mais dans celles du quatuor intenable. A plusieurs reprises, les manques d’efforts défensifs, notamment de Neymar, étaient pointés du doigt et déséquilibraient un PSG alors scindé en deux, sans liant au milieu de terrain. Est-ce une répartition inégale du temps de jeu qui a poussé les joueurs à se prendre en main, en particulier le Brésilien ?

Deux réunions décisives

"On s’est parlé dans le vestiaire après le match à Madrid », a expliqué Marco Verratti, mercredi, après le succès face à Saint-Etienne. « On s’est dit que si on voulait continuer à jouer dans ce système, il faudrait faire plus d’efforts. Il a fallu changer de mentalité et je tiens à féliciter les quatre de devant qui ont été les premiers à défendre ce soir." Des échanges dont n'avait pas eu connaissance le coach, selon les dires de ce dernier.

A en croire L’Equipe, une deuxième réunion, cette fois entre Mbappé, Icardi, Di Maria, Neymar et l’entraîneur, a également fait pencher la balance. Tuchel a été clair : des efforts de repli défensifs devront être faits pour être alignés ensemble. Le Brésilien a acquiescé et accepté. Les trois autres aussi. Un rendez-vous décisif qui s’est tenu début décembre entre la victoire poussive à Montpellier (1-3) et la réception de Galatasaray (5-0).

"Tout le monde doit faire le nécessaire"

Contre les Turcs, Tuchel n’a pas totalement tenté l’expérience, laissant Di Maria au repos. L’entraîneur l’a, en revanche, mis en place contre Saint-Etienne, le 15 décembre, avec succès (0-4), avant de réitérer face à Amiens, une semaine plus tard (4-1). Le dispositif a donc même été conforté en Coupe de Ligue face à l’ASSE (6-1).

Après ces expériences concluantes, Thomas Tuchel l’assure : "Une des plus belles choses dans le foot, c'est l'effort collectif. Il n'existe pas une équipe qui gagne avec quatre, cinq, six ou huit joueurs. Pour le moment, nous sommes ce type d'équipes. Si nous voulons jouer en 4-4-2, tout le monde doit faire le nécessaire." Suffisant pour écarter Dortmund et passer en quarts de la Ligue des champions ? Il faudra déjà valider une nouvelle fois le système face à l'ASM.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.