Ligue 1 : Marseille part en fumée contre Lille
Un match cauchemardesque pour l'Olympique de Marseille. Au delà de la simple défaite et des 12 points de retard sur son vainqueur du soir, c'est surtout l'image déplorable laissée par les joueurs et leur public qui laissera des traces. Sans Payet, sans Rami, tous les deux blessés, sans Balotelli non plus, sur le banc au coup d'envoi, l'OM ne s'avançait pas dans les meilleures dispositions. Les circonstances d'un match gangrené par la peur, la violence et la bêtise n'ont fait que précipiter les choses.
Le début de match se déroulait dans une ambiance vaporeuse, aiguisée par la grève des supporters qui avaient décidé de manifester leur mécontentement en snobant les 10 premières minutes de la rencontre. Dommage pour eux, c'était le seul moment où l'OM allait se montrer dangereux. Agressifs au pressing, les Olympiens étouffaient leurs adversaires et réalisaient l'entame presque parfaite. Presque seulement. Car le but de Radonjic, dès la 3e minute, était annulé après recours à la VAR après un hors-jeu de position de Mitroglou.
Dès lors les forces s'équilibraient mais il fallait tout de même un Maignan vigilant pour écarter un ballon taclé par son propre défenseur Soumaoro vers le but (32e). Lille, jusqu'alors, n'avait pas montré grand-chose. Il suffisait pourtant d'une incursion, et une seule, pour faire la différence. Une intervention mal maîtrisée de Luiz Gustavo sur Celik dans la surface et, de nouveau, la VAR se retournait contre l'OM : Penalty ! Pepe, serein, inscrivait son 14e but de la saison en prenant Mandanda à contre-pied (0-1, 45e). La bronca qui suivait le retour des joueurs aux vestiaires était chargée d'électricité...
L'heure des sanctions
Malheureusement pour le spectacle, pour l'OM, pour le foot en général, cette électricité allait se matérialiser, à la 58e minute de jeu, sous la forme d'un jet de pétard sur la pelouse, la déflagration touchant plusieurs joueurs. Devant l'atmosphère brûlante qui s'emparait du Vélodrome, l'arbitre décidait de renvoyer tout le monde à l'abri pour calmer les esprits. Sans que l'on sache si le match allait vraiment pouvoir reprendre...
Il était finalement décidé que oui, après 35 longues minutes de flottement, mais les sanctions qui pèsent sur Marseille ne vont pas ramener beaucoup de sérénité dans un club qui en manque déjà cruellement. Florian Thauvin en était un "parfait" exemple. L'attaquant international se rendait coupable d'une faute faute grossière sur Youssouf Koné et laissait ses partenaires couler à 10.
L'éclaircie Balotelli
La rentrée de Mario Balotelli, à la 73e minute ajoutait un grain de folie à un match qui n'en manquait déjà pas. L'Italien, à court de condition, parvenait tout de même à se montrer plus disponible que Mitroglou. Après le doublé de Pepe, qui scellait, en contre, le sort du match dans les dernières secondes (0-2, 94e), l'ex-Niçois marquait de la tête son premier but sous ses nouvelles couleurs (1-2, 96e) mais il était bien trop tard pour renverser le cours d'un match qui pèsera lourd dans la saison marseillaise. A l'image de ce pétard, les déflagrations n'ont pas fini de retentir...
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