Ligue 1 : Marseille-Lyon, une affiche de malades
Sans son probant succès sur Zagreb en Ligue des champions mercredi (3-0), il y aurait de quoi douter du collectif lyonnais. Mais avec ses jeunes pousses, l’OL est passé maître dans l’art du rebond. Ce rebond que les Marseillais n’ont jamais trouvé la saison dernière et qui s’est prolongé jusqu’en début de saison. Pourtant, ce que les Phocéens ont montré sur la pelouse de Nice dimanche dernier (défaite 3-2) ressemble bien à un début de rébellion. Chez les Aiglons, l’équipe de Passi a trouvé son équilibre sans Diarra, encore absent et toujours en instance de départ. Il reste aux Provençaux à enchaîner les bonnes prestations et enfin battre un ténor de Ligue 1. La dernière victoire face à Lyon remonte à 2014. Contre le PSG, il faut revenir à novembre 2011. « Il faudrait qu’on offre ce cadeau à nos supporters, reconnaît Franck Passi, le coach de l’OM. Ils attendent une victoire contre les grosses équipes françaises. » La réception de Lyon arrive à pic dans un contexte presque aussi brûlant que les saisons précédentes. On se souvient notamment de la poupée à l’effigie de Mathieu Valbuena qui se balançait au bout d’une corde dans le virage sud du Vélodrome. « Il y avait une mini-guerre au-dessus de nous, explique Passi. Ça attisait les gens, les supporters, les journalistes. Depuis quelques années, les OM – Lyon sont à peu près au niveau d’un OM – Paris. » Le Big Boss américain Frank McCourt pourra d’ailleurs se faire une bonne idée de l’ambiance d’un « Olimpico » puisqu’il sera dans les tribunes.
Toujours aussi chaud en coulisses
En conférence de presse, Passi a lui gentiment refilé la pression aux Lyonnais qui « ont fini seconds l'année passée » doivent « assumer leur rôle de favoris ». Jean-Michel Aulas a de son côté assumé son rôle « d’ambianceur » de la L1. Lyon a déjà mis la pression sur les officiels du match. L’OL espère qu’Anthony Gautier « pourra exprimer ses qualités sans pression excessive, contrairement au contexte exécrable de l'année dernière auquel Ruddy Buquet avait été confronté ». Bruno Genesio fera lui avec les joueurs du moment. Sans Lacazette, Fekir et Gonalons, Lyon s’en est très bien sorti contre le Dinamo Zagreb. « Certains ont tenté de dévaloriser notre performance, en disant que l'on avait rencontré l'une des moins bonnes équipes de l'histoire de la Ligue des champions. On verra bien lors des prochains matches », prévient Genesio. Son 3-5-1-1 pourrait être reconduit avec Tolisso en meneur et Ferri en finisseur. « J’ai été agréablement surpris par la capacité des joueurs à assimiler le nouveau système de jeu à seulement 48 heures du match, a expliqué le coach rhodanien. Cela montre l’intelligence de notre groupe et aussi que lorsque l’on a un état d’esprit collectif, cela marche dans le foot. Ce système a permis à tous les joueurs d’être plus concentrés et d’être aussi plus impliqués. » L’adversité sera toutefois bien différente au Vélodrome où Lyon retrouvera d’anciens joueurs revanchards (Njie, Gomis et Bedimo). A l’inverse, le retour Nkoulou à Marseille s’annonce tendu. Finalement, le soufflet ne retombe jamais entre ces deux clubs.
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