Ligue 1 : Lyon sous pression avant le derby à Saint-Etienne
Depuis la fin de la domination lyonnaise sur le football français des années 2000, c'est seulement la troisième fois que les Verts abordent le derby retour en étant mieux classés que l'OL. Et ce, alors que les Lyonnais ne se sont plus imposés dans la seconde manche de cette rivalité régionale depuis 2012. Soupçonnés d'un faible investissement lors des rencontres face aux petits clubs -inversement proportionnel à celui affiché sur les rendez-vous européens comme face à Manchester City-, les Lyonnais devraient donc afficher une détermination à son paroxysme contre Saint-Etienne. Le rendez-vous paraît donc idéal pour repartir enfin du bon pied en 2019 alors que Lyon, depuis le derby aller, le 23 novembre, n'a gagné qu'un de ses six derniers matches de Ligue 1, contre un Monaco fantomatique (3-0 au Groupama stadium), contre une défaite face à Rennes (2-0, à domicile) et quatre résultats nuls.
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Fekir dans le dur
En montrant son maillot devant une tribune de supporters stéphanois après avoir inscrit son second but, le cinquième de son équipe, Nabil Fekir avait été le héros lyonnais controversé du derby dans le Chaudron gagné 5-0 par Lyon le 5 novembre 2017, marquant l'histoire de ce derby à tout jamais. Mais aujourd'hui, ses performances sont sujettes à caution. Il peine à retrouver le niveau qui était le sien la saison dernière, après un titre de champion du monde l'été et un transfert manqué à Liverpool pour raisons médicales.
Mais mercredi, c'est bien Fekir qui a égalisé en toute fin de partie contre le TFC (2-2) d'un magistral coup franc. Et, alors que son statut était déjà remis en cause en décembre, c'est son but égalisateur à Kiev contre le Shakhtar Donetsk (1-1) qui a permis à l'OL de valider son billet pour les 8es de finale de Ligue des Champions. "On sait que c'est un match toujours spécial, des deux côtés. Les supporters l'attendent avec impatience. Les Verts auront le couteau entre les dents, ça ne se passera pas comme l'année dernière", a prévenu le capitaine lyonnais dans un entretien paru samedi dans le quotidien Le Progrès.
Genesio ou la bonne formule
Mais outre Fekir, Houssem Aouar, Tanguy Ndombélé, ou encore le Brésilien Marcelo livrent des performances inférieures à leur potentiel, tout comme Memphis Depay qui n'a plus marqué en championnat depuis le 10 novembre à Guingamp (victoire 4-2). Du coup, l'entraîneur Bruno Genesio peine à trouver la bonne formule, entre une défense à trois têtes qui pourrait être remise en cause avec un retour à une ligne de quatre arrières, la mésentente entre Fekir, (contestée par celui-ci) et Memphis et un déficit important entre le nombre d'occasions créées et converties. Dans le camp stéphanois, le coach Jean-Louis Gasset n'a pas les mêmes soucis. Son équipe, victorieuse à l'arraché de Marseille (2-1) mercredi au stade Geoffroy-Guichard, vient de gagner ses quatre derniers matches.
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La menace Khazri
Les Verts peuvent compter sur l'efficacité de leur attaquant Wahbi Khazri, qui semble prendre une nouvelle dimension à 27 ans. L'international tunisien a inscrit douze buts en vingt matches dont deux face à l'OM, un total jamais atteint depuis Michel Platini lors de la saison 1981/82 (14 buts). "C'est le Monsieur Plus Plus. Il faut lui dire merci en espérant qu'il nous porte ainsi toute la saison", souligne son coéquipier Yann M'Vila. Jusqu'ici, Khazri n'avait jamais marqué plus de neuf fois en championnat sur une saison, avec Rennes et Bordeaux en L1 et Bastia en L2. "Il ne faut surtout pas qu'il se blesse. Nous avons besoin de lui", croise les doigts M'Vila, "excité par la préparation de cette fin de saison", tout en sachant que les positions sont "très serrées" dans le haut du classement.
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