Ligue 1 : Lille gifle le PSG (5-1) et retarde encore le titre parisien
Plus difficile est la chute. Paris a de nouveau buté au moment de conclure et officialiser son titre de champion en recevant une vraie claque à Lille (5-1) dimanche. Le PSG a pris une leçon comme rarement il n’en a encaissée cette décennie dans l’Hexagone, submergé par des Dogues mordants et un match aux nombreux aléas. Le leader pourra sabrer le champagne à Nantes mercredi pour un match en retard de la 28e journée. Il pourrait être toutefois privé de Thiago Silva et Thomas Meunier, venus garnir une infirmerie déjà pleine jusqu’à la glotte. Le LOSC consolide sa deuxième place et se rapproche un peu plus d’une qualification directe en Ligue des champions.
Soirée cauchemar et gros coup de gueule
Ce qui aurait pu être une belle fête s’est transformé en véritable cauchemar pour les hommes de Thomas Tuchel. Si le score est déjà des plus lourds, Paris n’avait plus encaissé cinq buts en championnat depuis décembre 2000, rien n’aura été dans le sens des Parisiens dès l’entame de match. Car le PSG avait pourtant pris le match par le bon bout. Kylian Mbappé pensait avoir ouvert le score dès la deuxième minute en prolongeant une frappe de Meunier, avant de voir le drapeau se lever et sa 27e réalisation être refusée. Qu’à cela ne tienne, l’international français s’est rattrapé à la 11e minute d’une merveille de passe décisive pour Juan Bernat. Le PSG égalisait là à 1-1, pour répondre au coup du sort du but contre son camp de Meunier (7’). Le début d’une longue soirée pour les visiteurs.
La première période est vite devenue une longue litanie de coups durs pour Paris privé rapidement de Thiago Silva et de Meunier, décidément bien infortuné ce dimanche, touchés respectivement au genou et aux ischio-jambiers. Obligé de bricoler, le champion de France en titre s’est fait surprendre et a terminé à 10, suite au carton rouge pour Bernat à la 36e minute, coupable d’avoir empêché Nicolas Pépé de filer au face-à-face avec Alphonse Aréola. Avant cela, Mbappé s’était vu refusé un deuxième but pour un hors-jeu. Entre frustration, pépins physiques et grosse colère, le PSG s’est tendu et est petit à petit sorti de son match. "Ce n’est pas possible, pestait Tuchel au micro de Canal+ après la rencontre. Tout le monde pense que c’est normal parce qu’on gagne mais c’est pas normal. C’est trop. Pour gagner contre une équipe exceptionnelle de Lille, on doit être en forme. On joue sans Ney, on joue sans Edi, on joue sans Angel, Kehrer est malade… il manque tout le monde !"
A Lille, il ne manquait personne, et surtout pas des talents offensifs si enthousiasmants depuis le début de la saison. Au retour des vestiaires, Jonathan Ikoné, formé dans la capitale, a profité d’une belle perdue de Moussa Diaby pour lancer Nicolas Pépé et mettre Lille aux commandes. Dès lors, contre un adversaire sonné, les Nordistes ont déroulé leur force de frappe avec des buts de Jonathan Bamba puis Gabriel et Jose Fonte sur coups de pied arrêtés. Cinq buts marqués contre le futur champion et un grand spectacle devant la plus grande affluence de l’histoire du club, Lille a tout gagné. Et voit la C1 se rapprocher vitesse grand V avec un matelas de 8 points d’avance sur Lyon à gérer lors des six dernières journées.
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"Le titre à Nantes ? Je ne pense pas"
Paris peut aussi voir venir. Mais cette soirée pénible à souhait le confirme, il est temps que la saison se termine. Mercredi, à Nantes, le titre pourrait ainsi avoir un goût amer, alors que les propos de Thomas Tuchel devraient sans doute faire l’effet d’une petite onde de choc au Camp des Loges. "Je ne pense pas que le titre peut arriver à Nantes, assure même un Tuchel presque résigné. Nous ne serons peut-être que 13 ou 14 joueurs à Nantes. Cela montre tout ce que l’équipe a déjà réussi à faire cette saison. On manque de joueurs ! On manque d’Adrien Rabiot, Lassana Diarra, et tout le monde trouve ça normal parce que l’on gagne. Ce n’est pas possible de faire ça chaque semaine." Il ne manque pourtant qu'un petit point à prendre en sept matches pour trouver un peu de sérénité dans une deuxième partie de saison qui peut virer petit à petit à la déconfiture.
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