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Ligue 1 : Emiliano Sala dans toutes les têtes, Nantes doit "recommencer à jouer"

"Je pense que la meilleure chose, c'est qu'on recommence à jouer". Après une semaine éprouvante marquée par la disparition de son ancien attaquant Emiliano Sala, Nantes doit trouver les ressources pour se reconcentrer sur le football ce mercredi soir (21h00) face à Saint-Étienne.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Depuis plus d'une semaine, sa disparition est dans toutes les têtes. Le cœur lourd, les amateurs et acteurs du football, français et mondial, n'ont cesse de penser à celui qui était considéré comme un véritable guerrier, et l'homme à tout faire de l'attaque nantaise ces derniers temps. Au bord des larmes lors du premier entraînement après l'annonce de la tragédie, jeudi dernier, l'entraîneur Vahid Halilhodzic a appelé ses joueurs à "sortir plus fort, avoir de l'orgueil" pour dépasser leur peine, à l'occasion de ce match en retard de la 22e journée de Ligue 1. Cette rencontre ne sera évidemment pas comme les autres. Elle ne peut pas l'être au vu du contexte tragique et pesant. La Beaujoire avait fait d'Emiliano Sala son héros et il y aura "beaucoup d'émotion, de la tristesse et de la nostalgie, peut-être aussi", a prévenu le coach.

"Animo Emi"

L'hommage "officiel" restera assez modeste, conformément aux souhaits de la famille de l'attaquant argentin aux 42 buts en championnat en trois saisons et demi sous le maillot jaune et vert. Les joueurs nantais porteront à l'échauffement un maillot avec le visage d'Emiliano Sala devant et "On t'aime Emi" dans le dos. Pendant le match, tous les Nantais porteront un maillot spécial et unique : pour tous, il sera floqué "Sala" accompagné, sous le numéro, de cette inscription si spéciale : "Animo Emi", "Courage Emi" en espagnol... Garder de l'espoir, c'est toujours le souhait de la famille et des proches du natif de Cululu, et c'est pour cette raison qu'aucune minute de silence ou d'applaudissements ne sera observée.

"J'essaie d'être un père, un collègue, un frère"

Si l'hommage sera permanent, il faudra aussi se reconcentrer sur le terrain pour des Canaris restés 10 jours sans jouer en raison du double report du match de Coupe de France contre l'Entente Sannois-Saint-Gratien et de cette belle affiche, un classique de Ligue 1. Pendant cette période, à l'entraînement "on a essayé plus d'exercices plaisants, où l'on peut s'amuser un peu", a expliqué Halilhodzic qui a senti "une équipe réceptive" même si "ce n'est plus pareil qu'avant. Il n'y a pas ces rigolades". "J'ai essayé de mettre beaucoup de sagesse dans mes paroles, exclusivement positives. J'essaie d'être un père, un collègue, un frère", a-t-il ajouté, redoutant la charge émotionnelle sur ses joueurs.

"Il va falloir qu'ils réussissent à se libérer (...) On a comme une obligation d'être à la hauteur de ce moment tragique, il ne faut pas que l'on explose. Franchement, ce n'est pas facile. On peut péter les plombs, avoir davantage de nervosité. Un petit problème peut devenir grand", a-t-il détaillé. La tâche s'annonce d'autant plus ardue que Nantes sera affaibli par les suspensions de son défenseur central Nicolas Pallois et de sa machine à centrer, Lucas Lima.

"L'ASSE a un effectif très riche"

Le technicien franco-bosnien va même devoir improviser en défense, puisqu'il n'a plus que Diego Carlos dans l'axe, à la suite de l'interruption des prêts de Kara M'bodji et Matt Miazga, sans arrivée pour compenser. Avec 8 points pris sur les 9 dernières journées de championnat, Nantes a inexorablement glissé au classement pour figurer actuellement au 15e rang avec 23 unités. "L'équipe n'est pas en crise, il suffit de voir dans les courses, l'engagement, malgré les résultats", a assuré Halilhodzic. Un constat qu'il faut traduire en actes face à des Verts, 4e, qui pourraient se rapprocher à une unité de Lyon et du podium en cas de succès.

L'ASSE est une équipe "en confiance, bien organisée (...) avec un effectif très riche, un Wahbi Khazri en pleine forme, Rémy Cabella dont on me disait que c'était uniquement un technicien, qui devient lui aussi agressif et récupère des ballons...", a énuméré Vahid Halilhodzic en guise d'avertissement. "Il va nous falloir faire quelque chose d'exceptionnel pour gagner ce match", a-t-il reconnu, avant d'ajouter, avec la sagesse qui a fait sa légende : "mais la meilleure chose que l'on peut faire pour rendre un peu les sourires, c'est de gagner".

Avec AFP

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