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Ligue 1 : "C'est dommage pour l'ambiance", regrette Marquinhos à l'image de Parisiens partagés entre soulagement et amertume après le titre

En froid avec une partie du public, le PSG a vécu un drôle de sacre face à Lens, samedi.

France Télévisions - Rédaction Sport
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Les Parisiens savourent leur titre après le nul contre Lens (1-1), le 23 avril 2022. (BERTRAND GUAY / AFPA)

On a connu des explosions de joie plus communicatives. Au coup de sifflet final du match nul contre Lens, quelques minutes à peine après l'égalisation lensoise (1-1), les Parisiens savourent. Là où l'on devrait employer des verbes comme exulter, exploser ou jubiler, il convient de ne pas trop en faire. Car que ce soit en tribunes ou sur la pelouse, les Parisiens n'ont pas versé dans l'effusion de joie débordante.

Premier à s'avancer au micro de Canal+, Idrissa Gana Gueye donne le ton : “C’était important de gagner ce 10e titre, ça aurait été bien d’en gagner d’autres mais on est très content ce soir". Laconique, le Sénégalais retourne fêter cela sur la pelouse. Le capitaine Marquinhos lui emboîte le pas, désireux de remettre l'église au milieu du Parc des Princes : un titre reste un titre, même pour le PSG qatari tout puissant.

Une fête amère

“La saison dernière on n’a pas gagné, ça nous a fait très mal. Il faut profiter au maximum, mais c'est dommage pour l’ambiance", pointe le capitaine brésilien, le regard tourné vers un Virage Auteuil vidé de ses ultras. Les plus fervents supporters parisiens ont en effet tenu leur promesse de quitter le stade à la 75e minute pour fêter le titre entre eux, à l'extérieur du stade, histoire de prolonger leur grève des encouragements entamée après l'élimination rocambolesque contre le Real Madrid en huitième de finale de Ligue des champions.

Dans le ciel de la porte de Saint-Cloud, quelques feux d'artifices masquent l'étrange silence qui règne dans le Parc des Princes, très rapidement déserté. Marquinhos reprend : "C’est notre passion, on essaye de prendre le maximum de plaisir, avec ou sans le public. Il y a toujours le bon côté, le mauvais côté. On a gagné le titre, il faut continuer avec les mêmes choses. Même si on n’a pas été très bons en Europe, on l’a été en France. Il faut valoriser ce travail.”

Puis vient le tour de Marco Verratti de prendre la parole, lui l'homme aux désormais huit titres de Ligue 1, record absolu : “C’est magnifique. Quand on commence le foot enfant, on rêve de ça, de gagner les championnats. Moi c’est mon huitième, je n’avais jamais imaginé ça petit. C’est un record".

Mais le milieu italien, comme d'autres, ne cache pas son amertume quant à l'ambiance du soir : "Ce sont des choses que je ne comprends pas, le football ça se gagne, ça se perd. (...) On est les premiers à vouloir tout gagner. Je sais qu’ils ont été déçus pour Madrid, mais à un moment il faut passer à autre chose”. Mais avant d'aller fêter cela dans la nuit parisienne, l'Italien a préféré positiver: "Cette victoire restera dans nos cœurs, et peut-être un jour dans ceux des supporters".

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