Ligue 1 : Bordeaux au pied du podium après son succès plaisant face à Monaco (2-1)
Le Matmut Atlantique ne va pas bouder son plaisir. Sur fond de contestation des supporters, les Girondins de Bordeaux ont eu tout bon dimanche : la victoire 2-1 face à Monaco au terme d’un match échevelé, et une place sur le podium de Ligue 1, dont l'a enlevée l’Olympique de Marseille en s'imposant à Toulouse (2-0) dans la soirée. Mais le club au scapulaire n’a pas volé son troisième match sans défaite. Avec de nombreux absents, le pari de Paulo Sousa d’aligner cinq attaquants au coup d’envoi s’est avéré payant tant sur le plan comptable que pour le spectacle.
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Malgré le forfait de dernière minute de Jimmy Briand, blessé à l’échauffement, le technicien portugais a fait le choix - autant contraint par la cascade de titulaires en tribunes que par pure volonté - de surprendre son adversaire en multipliant les atouts face au but, quitte à déstabiliser son bloc. Le manque d’automatismes criant en début de match s’est vite transformé en force irrépressible.
Monaco avait pourtant pris le match par le bon bout avec le retour de son duo d’enfer Ben Yedder – Slimani devant. L’international français a prolongé de la tête un caviar de Golovin pour son compère algérien, auteur de l’ouverture du score et de son 6e but de la saison (15’). Avec les belles inspirations de Gil Dias, ou le travail de sape de Benjamin Henrichs, le club du Rocher semblait à même de pouvoir poursuivre son retour vers la première partie de tableau. Mais Bordeaux n’est pas l’équipe à avoir glané le plus de points en ayant été menée pour rien.
Bordeaux inspiré, Monaco indiscipliné
Les espaces criants entre les lignes bordelaises se sont vites résorbés pour laisser place à une cohésion collective très intéressante. Sur un corner de De Préville, le Brésilien Pablo a placé un coup de casque imparable pour remettre les siens à hauteur (1-1, 29’). Dès lors, le match a un peu plus pris des airs d’attaque – défense, pas toujours un modèle de schéma tactique mais un tempo décousu idéal pour faire briller les gardiens. A ce petit jeu, Benoit Costil et Benjamin Lecomte ont longtemps retardé l’échéance.
Bordeaux a finalement fait la différence sur un nouveau coup de pied arrêté. Le coup franc de De Préville a trouvé le bras totalement décollé d’Islam Slimani, exclu sur le coup pour un deuxième carton jaune aussi bête et dispensable que son premier, récolté pour contestation quelques minutes plus tôt. L’attaquant girondin a sanctionné ce cadeau en penalty victorieux (2-1, 69e).
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Cette victoire méritée vient concrétiser le coup de poker aussi audacieux qu’ambitieux de Paulo Sousa. Plutôt que faire avec les moyens du bord et se replier avec une liste d’absents longue comme le bras, le technicien lusitanien ne s’est pas montré frileux et en a été récompensé. Le duo du milieu de terrain Tchouaméni – Basic (deuxième titularisation de la saison pour le Croate) pourrait même donner des idées et une nouvelle option à l’entraîneur bordelais. Dans un championnat où l’on pointe souvent l’absence d’étincelle et d’envie de ses acteurs, ce classement en serait presque rafraîchissant.
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