Ligue 1 : Beric enfonce Lyon et offre le derby aux Verts
Une rivalité sans égale. Deux ennemis qui adorent se détester. D'habitude, les Sainté-Lyon sont une promesse de spectacle assuré, de partie qui bascule dans les tous derniers instants. Ce dimanche lors de la 9e journée de Ligue 1, la dramaturgie a bien failli ne jamais exister entre deux clubs malades. Mais c'était sans compter sur un but salvateur de Robert Beric à la 90e minute. Saint-Etienne met fin à une série de quatre derbys sans victoire (un nul, trois défaites).
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45 premières minutes soporifiques
Pour sa première sur le banc stéphanois à peine 48 heures après son intronisation, Claude Puel avait réservé quelques surprises. Pas de Khazri, gardé au chaud sur le banc, mais un trio offensif inédit composé de Loïs Diony, Ryad Boudebouz et du jeune Charles Abi, 19 ans. Derrière, un trio Saliba - Perrin - Kolodziejczak (3-4-1-2) calqué sur le dispositif lyonnais (3-4-3). Rassuré par la belle prestation de ses joueurs contre Leipzig (2-0) mercredi en C1, Sylvinho avait gardé le même dispositif avec un changement néanmoins, à savoir la titularisation de Rafael. Moussa Dembélé, héros lyonnais du derby en janvier, commençait comme en Ligue des champions sur le banc.
Comme prévu, l'engagement et l'intensité des acteurs n'a pas manqué dès les premières minutes. En témoigne le premier gros tacle de Diony sur Aouar ou la faute de Marçal, débordé par Abi. Le milieu de terrain a très vite ressemblé à une bataille rangée entre deux blocs similaires. Mais - et chose non négligeable - cette volonté de conquête a malheureusement souvent rimé avec déchet technique. Et le spectacle s'en est ressenti en première période. La très belle action de la 19e minute pour les Verts a fait illusion : sur un récital de Youssouf côté gauche, ce dernier parvient à centrer. Boudebouz est à la retombée et claque une jolie demi-volée repoussée par Lopes sur son poteau. Andersen dégagera en catastrophe devant Abi. Et ce sera tout, ou presque. Il faudra attendre 35 minutes pour voir Memphis Depay décrocher une belle frappe flottante sur un coup-franc, qui passera à quelques mètres des buts de Moulin.
Dans ce premier acte, la rigueur (et les fautes, 18) a pris le dessus sur le jeu (trois tirs seulement).
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Une deuxième mi-temps plus ouverte
Les Verts reviennent avec les meilleures intentions après la pause. Stéphanois le plus dangereux, Bouanga alerte d'abord Lopes d'une frappe bien captée. En dépit d'un but d'Aouar logiquement refusé pour un hors-jeu (61e), ce sont bien les locaux qui poussent, encore avec Bouanga qui voit une nouvelle fois Lopes s'interposer sur sa frappe (63e). Dix minutes plus tard, Jessy Moulin a enfin un peu de boulot et sort parfaitement dans les pieds d'Aouar.
Rentré à l'heure de jeu, Moussa Dembélé fait briller une nouvelle fois le gardien de l'ASSE, en reprenant de la tête un centre de Tete (78e). Plus discret en deuxième mi-temps, Abi est remplacé par Beric. Il manquera quelques centimètres au Slovène pour reprendre un nouveau centre de qualité de Bouanga juste après son entrée (83e).
Beric fait basculer Geoffroy-Guichard dans l'ivresse
À 10 après la blessure de Dubois - les trois changements ayant été effectués par Sylvinho - durant les 10 dernières minutes, l'OL tente de garder le point du nul. Aouar aurait même pu sceller le hold-up à la 87e sur un contre mais manque de lucidité au moment de conclure devant Moulin.
Deux minutes plus tard, le peuple vert s'enivre. Le héros s'appelle Robert Beric. Sur un centre de Boudebouz venant de la droite, Marcelo lit mal la trajectoire du ballon et oublie l'attaquant stéphanois dans son dos. La tête bien placée du Slovène trompe enfin Lopes. Geoffroy-Guichard bascule (enfin) dans la folie. Saint-Etienne remporte son premier match de la saison dans son antre.
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Lyon plonge dans la crise
Au classement, les Verts font évidemment la bonne opération en faisant un bond de la 20e à la 13e place (11 points). Le rival lyonnais tombe à la 14e place avec 9 points - son plus faible total après 9 journées de championnat depuis la saison 1995/1996 - et bascule dans la crise.
Une statistique est peut-être plus parlante que les autres : l'OL n'a marqué que trois points sur les 21 possibles lors des sept dernières journées. Depuis les deux succès initiaux à Monaco (3-0) et contre Angers (6-0), les hommes de Sylvinho ne se sont plus imposés en Ligue 1. C'était il y a déjà plus d'un mois et demi...
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