Les interdictions de stade et les déplacements de supporters vont se multiplier
"Les pouvoirs publics feront pleinement usage de leurs prérogatives pour éviter la réitération de violences dans ou aux abords des stades, notamment par un recours accru aux mesures d'interdiction de stade, et si besoin d'interdiction de déplacement des supporters", a indiqué un communiqué publié à la suite d'une réunion au ministère de l'Intérieur sur le renforcement de la sécurité dans les stades. Cette réunion, qui rassemblait le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le ministre des Sports Patrick Kanner, le secrétariat d'Etat chargé des sports Thierry Braillard, ainsi que le président de la Fédération française de foot Noël le Graet et le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez, avait été programmée à la suite des violents affrontements début août, en marge du match Bastia-OM lors de la première journée de L1.
Le match s'était déroulé normalement et s'était soldé par un résultat nul (3-3), mais des incidents s'étaient produits avant et après la rencontre à l'extérieur du stade. Quarante-quatre policiers et gendarmes avaient été blessés ou victimes de contusions par une centaine de supporters qui leur avaient jeté des bombes agricoles, des barrières et des pierres. Pour appuyer les mesures administratives d'interdiction de stade, "le nouveau fichier de prévention et des atteintes à la sécurité publique (P.A.S.P.), qui permet notamment de suivre les faits de violence de certains supporters sur l'ensemble du territoire, sera mobilisé", et permettra "d'établir le +comportement d'ensemble+ justifiant de telles mesures", ajoute le communiqué.
De plus, "il sera davantage fait recours au déplacement encadré des supporters pour les matches dits 'à risques'". Parmi les autres mesures, une réflexion "sera engagée sur la question de la répartition des coûts du service d'ordre entre le club visiteur et le club hôte, que seul ce dernier supporte actuellement", et des "échanges de bonnes pratiques seront conduits avec d'autres pays européens". Enfin, les clubs de foot "sont invités à tirer pleinement parti des travaux conduits sous l'égide de la Ligue sur les conditions dans lesquelles les abonnements des supporters violents peuvent être résiliés".
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