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Le supporter bastiais blessé à Reims dénonce le "mensonge grotesque" des policiers

Le supporter de Bastia (L1) grièvement blessé le 13 février à Reims lors d'incidents avec la police, a affirmé jeudi avoir été victime d'un tir de flash-ball, dénonçant le "mensonge grotesque" des policiers qui assurent qu'il s'est blessé en tombant sur un poteau.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Des milliers de personnes défilent dans le calme à Bastia (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

"J'ai été victime d'un tir de Flash-Ball et le mensonge, derrière, est grotesque (...) on est tombé dans un guet-apens, les caméras de surveillance en attestent", a déclaré M. Beux sur RTL. "Les lésions sont tellement importantes que ce ne sera pas vraiment compliqué de démontrer scientifiquement que c'est impossible que ce soit une simple chute sur un poteau qui a entraîné un tel choc", a-t-il aussi déclaré, dans ce premier entretien accordé depuis les incidents. Le jeune homme, par la voix de ses proches, a toujours assuré avoir été blessé par un tir de Flash-Ball des forces de l'ordre dans les incidents du 13 février. Le parquet de Reims affirme de son côté qu'il se serait blessé en tombant sur un poteau alors qu'il était poursuivi par des policiers. Une information judiciaire pour "violences volontaires" a été ouverte pour clarifier les circonstances des incidents et l'Inspection générale de la police nationale a été saisie. L'étudiant de 22 ans a expliqué sur RTL qu'il avait "définitivement perdu la vue de l'oeil gauche, désormais irrécupérable", la phase de cicatrisation devant déterminer dans quelques semaines si l'oeil lui-même sera perdu ou pas. Il a assuré avoir été pris à partie avec un groupe de supporters, après le match, "par des forces de l'ordre en civil qui ont été très provocatrices toute la journée". "On s'est fait interpellé de manière très, très, très musclée, violente", a ajouté M. Beux, défendu par l'avocat Eric Dupont-Moretti. Il assure aussi avoir entendu "des insultes racistes virulentes" de la part des policiers.
Les incidents survenus à Bastia avaient suscité une vive réaction en Corse, où plusieurs manifestations et rassemblements avaient dégénéré dans la semaine qui avait suivi, conclue le 21 février par le défilé, sans incident, de plusieurs milliers de personnes à Bastia.

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