Le rêve éveillé de Lens, retour gagnant pour Mbappé, Lyon et Marseille déçoivent... le baromètre de la Ligue 1
• La surprise du chef : Lens
C'est la petite fraîcheur du début de l'automne. Comme chaque année, des surprises viennent bousculer la hiérarchie établie en Ligue 1. Cette saison ce n'est pas n'importe quel pensionnaire qui a décidé de se mettre en avant. Historique de notre championnat, le RC Lens a confirmé encore ce week-end qu'il n'était pas revenu dans l'élite pour faire de la figuration. Une victoire plus facile qu'elle peut laisser penser au niveau du score (2-1) face à des Bordelais en perdition et une 4e place en championnat qui lui permet de souffler en vue du maintien. Dans cette nouvelle aventure, Franck Haise, le néo-coach nordiste, a pu compter sur un duo bien connu dans l'Hexagone et composé de Gaël Kakuta et Igntatius Ganago tous deux buteurs.
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Jean-Louis Gasset, le coach de Bordeaux, ne s'y est d'ailleurs pas trompé en interview d'après-match. "Les deux ont fait le cirque devant. Eux, ils étaient sûrs d’eux, bien physiquement et ils donnaient une impression de puissance que nous n’avions pas". Pas une surprise pour le premier cité, auteur de son deuxième but de la saison et qui avait déjà grandement aidé il n'y a pas si longtemps Amiens dans sa course au maintien. L'ancienne pépite de Chelsea n'est jamais aussi bon quand il n'est pas sous le feu des projecteurs. Quant à Ganago, après trois saisons moyennes avec Nice, il montre enfin l'étendue de son potentiel.
• Le retour gagnant : Kylian Mbappé
Il était attendu, il a vu et a vaincu. De retour dans le groupe parisien ce week-end face à Nice, Kylian Mbappé a rappelé que ni le covid-19, dont il a été testé positif il y a quelques jours, ni sa récente blessure à la cheville, n'allaient l'arrêter. Explosif, dans tous les bons coups, l'attaquant tricolore a métamorphosé le jeu du PSG en apportant son sens de la provocation. C'est comme ça qu'il s'est d'ailleurs procuré le penalty à la 37e minute de jeu suite à une faute de Thuram. Avant de se faire justice lui-même.
C'est encore lui qui est allé provoquer la défense sudiste sur le 2e but francilien avant de décocher une frappe mal repoussée par Benitez puis reprise victorieusement par Di Maria avant la pause. Un retour gagnant pour l'international français qui a permis à son club d'empocher sa première victoire de la saison. Pour enfin la lancer.
• Les mauvais élèves : Lyon et Marseille
Nul, tout simplement. Comme les deux matches du week-end de deux prétendants au podium et même au titre cette saison. A l'image de leur début de saison compliqué Lyon et Marseille n'ont pas rassuré lors de cette 4e journée. Face à Nîmes ce vendredi, les Rhodaniens ont confirmé leur difficulté offensives. Avec un Depay dont la tête est à moitié à Barcelone et le corps pas encore totalement sorti de l'infirmerie, un Dembélé sans inspiration et des milieux plus occupés à ratisser les ballons qu'à les exploiter, Lyon est resté dans la même veine que ses dernières sorties. Face aux gros, les hommes de Rudi Garcia s'étaient sublimés, à l'instar de leur demi-finale de Ligue des champions après des victoires face à City et la Juventus mais il ne faut pas oublier comment les Lyonnais jouaient. En contre, avec un bus devant la défense. Quand il faut jouer, c'est toujours aussi compliqué. Les ouailles de Jean-Michel Aulas sont 12e et l'absence de Coupe d'Europe cette année ne semble pas avoir encore fait office de déclic.
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La Ligue des champions, eux, les Marseillais la joueront. Et ce dès cette saison. En attendant, c'est pas la joie. Malgré sa victoire historique face au PSG en fin de semaine dernière, les hommes de Villas-Boas ont enchaîné une défaite puis un nul chanceux ce dimanche face à Lille. Avec un Payet transparent et un Thauvin encore inconstant, derrière c'est difficile de compter sur un banc de qualité. Alors que Nagatomo a fait ses débuts, ratés, Benedetto a confirmé qu'il était loin d'être au niveau de sa saison dernière. Seule satisfaction : avoir un coach de haut niveau sur le banc qui cache la forêt et permets de figurer au 7e rang. Mais pour combien de temps ?
• L'inquiétude : Reims n'y arrive pas
Ces dernières saisons, ils étaient un peu le modèle à suivre. Capable de sortir des très bons joueurs de nulle part (Oudin, Mendy, Zenelli, Abdelhamid), avec un coach, David Guion, solidement installé aux commandes, le Stade rémois s'est même offert un ticket pour la Coupe d'Europe cette année. Mais si le champagne a coulé à flots durant l'intersaison, le réveil a été difficile en championnat. Défaits encore ce week-end, la troisième fois en quatre rencontre (pour un nul), les coéquipiers de Rajkovic sont avant-derniers, devant les intouchables dijonnais et semblent complètement à plat. Sans solutions offensives et avec une défense gruyère, Reims inquiète. Et rappelle à tous que jouer sur deux tableaux, à l'instar de Strasbourg la saison dernière, peut aussi être compliqué. Surtout pour les équipes pas assez armées pour gérer les différentes échéances.
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