Le PSG s'extirpe des filets lorientais
Sans briller, le PSG a réussi à mettre la pression sur l'OM qui reçoit Lens dimanche en même temps qu'il a enfoncé un peu plus des Lorientais, leur ancienne bête noire, qui ont subi une huitième défaite lors de leurs onze derniers matchs.
Avec une équipe largement remaniée en vue des échéances européennes (mercredi contre Nicosie) et "classiques" (dimanche contre l'OM), le PSG a effectuée l'une de ses pires premières périodes depuis des mois, voire des années. Peu inspirés devant, fébriles derrière, les Parisiens subissaient de plein fouet les vagues bretonnes qui déferlaient sur le but de Sirigu. Le gardien italien avait beau écoper sur une frappe de Jordan Ayew dès la 2e minute, le vaisseau prenait l'eau de toutes parts. Marquinhos, Digne, Aurier et Cabaye, les nouveaux entrants dans les rangs du PSG manquaient tous plus ou moins de rythme mais c'est bien collectivement que les hommes de Laurent Blanc sombraient. Mesloub, d'une volée qui rasait le poteau (33e), ou Kone d'un coup de tête qui obligeait encore Sirigu à l'exploit (34e), ouvraient de nouvelles brèches dans la proue. Celle-ci finissait logiquement par céder juste avant la pause quand Ayew, après un contrôle parfait, lançait Guerreiro qui, presque sans angle, parvenait à tromper Sirigu (1-0, 42e). Le poisson était ferré, il ne fallait pas le relâcher.
La bonne inspiration de Laurent Blanc
Le Paris Saint-Germain d'il y a quelques semaines aurait peut-être craqué mais, depuis quelques temps les coéquipiers de Thiago Silva ont appris à gagner, même sans briller. Reprenant peu à peu le contrôle du jeu, les visiteurs revenaient au score grâce à un but plein d'opportunisme d'Edinson Cavani, qui reprenait à bout portant un ballon relâché par Lecomte (1-1, 60e). Une égalisation assez méritée au vu de l'entame de la seconde période des Parisiens mais ces derniers n'allaient pas s'en contenter, notamment grâce à un coaching gagnant de Laurent Blanc qui sortait Cabaye et Lavezzi pour Verratti et Bahebeck. Bien vu car, quelques minutes plus tard, l'Italien lançait parfaitement le jeune attaquant français qui profitait d'une mésentente entre le gardien et son défenseur pour marquer dans le but vide (1-2, 69e). La tête enfin sortie de l'eau, le PSG n'avait plus qu'à gérer avec maîtrise la fin de match pour rallier la terre ferme.
Déclarations :
Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG): "C'est une victoire acquise plus que dans la difficulté. Je pense sincèrement que ce soir la première mi-temps a été d'une faiblesse incroyable. Ca peut arriver, certes, mais quand on s'appelle le Paris Saint-Germain c'est très difficile à accepter. Surtout que Lorient nous a posé énormément de problèmes, mais en grande partie grâce à nos erreurs techniques qui ont été, en première mi-temps, incroyables. Je pense que dans ce domaine là, individuellement, c'est l'une des mi-temps les plus faibles techniquement que j'aie vu depuis que je suis entraîneur. En deuxième mi-temps, ça a été beaucoup mieux. Je pense que l'équipe a joué à sa véritable valeur et en 45 minutes on a réussi à renverser la vapeur. Ce qui me fait plaisir en deuxième période surtout c'est qu'on a repris la maîtrise du jeu.
Sylvain Ripoll (entraîneur de Lorient): "J'ai un sentiment partagé entre l'espoir et la déception parce que je pense qu'on méritait clairement mieux ce soir au vu de la première heure de jeu. Il est juste dommage qu'on n'ait pas eu la capacité à tenir sur la longueur. On s'est mis à reculer en deuxième mi-temps, c'était pas une volonté, on savait qu'il ne fallait pas le faire. On n'a pas eu la capacité à le faire. Mais malgré tout ce soir, j'ai vu une vraie équipe, un vrai match de foot et ça me laisse quand même porteur d'espoir pour la suite et je pense que si on agit de la sorte on prendra des points rapidement.
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