Le PSG à l'assaut du chaudron
Après les deux démonstrations réussies en l'espace d'une semaine face à Bastia (4-0 en championnat) et à Anderlecht (5-0 en Ligue des champions), le club de la capitale a plus que jamais des allures de rouleau-compresseur et les Verts, qui n'ont remporté qu'un de leurs cinq derniers matches, ont de quoi trembler. "En ce moment, au niveau du groupe on a de bonnes sensations car on a l'impression que les joueurs prennent plaisir à évoluer ensemble. On a des certitudes sur le jeu, sur les qualités individuelles. On commence à avoir quelques garanties et surtout beaucoup de connaissance de ce groupe", a déclaré vendredi l'entraîneur parisien Laurent Blanc.
Le "Président" pouvait difficilement imaginer des débuts aussi éclatants à la tête d'un PSG sûr de sa force et de son collectif. Premier en L1 avec 1 point d'avance sur Lille, 1er du groupe C en C1 et une invincibilité qui dure depuis le 2 mars, toutes compétitions confondues: l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, choix par défaut des dirigeants qataris après le départ de Carlo Ancelotti au Real Madrid, réussit jusqu'ici un sans-faute. A quoi il faut ajouter des individualités au maximum de leur rendement comme en témoignent les chefs d'oeuvre successifs d'Ibrahimovic, auteur de 9 des 13 buts de son équipe lors des quatre dernières rencontres, L1 et Ligue des champions confondues.
Ibrahimovic, la "locomotive"
L'attaquant suédois n'en finit pas de collectionner les buts venus d'ailleurs et joue à plein son rôle de "locomotive", selon les termes de Blanc. Ce qui éclipse d'ailleurs l'efficacité d'Edinson Cavani, qui devance pourtant "Ibra" au classement des buteurs sur la scène nationale (6 réalisations contre 5). Avec un tel duo en face, les malheureux défenseurs stéphanois ne vont pas vraiment savoir où donner de la tête. "Le PSG n'est pas Zlatan. Il a fait une grosse saison avec de bons joueurs. Il fait un très bon début de saison avec encore plus de bons joueurs", a ainsi averti Christophe Galtier, refusant de se focaliser uniquement sur l'ancien Milanais.
L'entraîneur des Verts a bien raison d'appeler ses troupes à la vigilance car, au-delà des deux phénomènes Ibrahimovic et Cavani, Paris sera encore plus dur à manoeuvrer avec les retours de suspension des deux milieux internationaux italiens Thiago Motta et Marco Verratti, comme l'a cruellement appris Anderlecht, mercredi. Petit espoir auquel les Stéphanois peuvent se raccrocher: leur statut de bête noire du PSG version qatarie. La saison dernière, Galtier et les siens étaient allés s'imposer au Parc des Princes (2-1) avant deux belles résistances dans leur Chaudron de Geoffroy-Guichard: une qualification aux tirs au but pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue et un nul décroché en L1 (2-2). D'où le message mobilisateur asséné par l'entraîneur des Verts: "Si on perd contre le PSG , nous serons comme beaucoup d'autres dans le championnat. Si nous obtenons un nul, ce sera un bon résultat et si nous gagnons ce sera un exploit. Faisons en sorte de réaliser l'exploit".
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