Incidents Saint-Etienne - Lyon: Fekir ne regrette pas, Aulas le défend et s'en prend à l'ASSE
Le contexte
"Ceux qui posent la question de ma responsabilité ne savent pas ce qu'est un derby entre Lyon et Saint-Etienne." Nabil Fekir plante le décors. Accusé d'avoir allumé la mèche dans un derby qui a conduit à un envahissement de la pelouse de Geoffroy-Guichard dans un derby toujours très tendu, le Lyonnais explique son geste, dans un long entretien à L'Equipe. "C'est un match plus que spécial, pour toute la région. On représente notre club, nos supporters et notre ville dans une rivalité qui existe depuis un très long moment. (...) Je suis imprégné par cette culture du derby depuis le centre de formation. (...) Comme à chaque derby, j'ai ressenti des émotions particulières sur le terrain, et cela a sûrement contribué à cette célébration. (...) Ce n'était pas une réponse à un traitement particulier ou autre. Je le répète, je l'ai fait à l'instinct, sans aucune arrière-pensée. "
Les conséquences
"Je ne regrette pas (ce geste, Ndlr). Après, c'est vrai que si j'avais su ce que cela aurait engendré, même je ne pouvais pas l'imaginer, je ne l'aurais pas fait. Mais le geste en soi, je ne le regrette pas. (...) Au moment où je me retourne vers l'air de jeu, je vois les supporters qui descendent et qui arrivent depuis le kop opposé. C'est là que je me dis qu'ils n'ont pas apprécié mon geste. Mais c'est malheureux de voir des supporters avoir ce comportement. Il n'y avait rien d'interdit dans ma célébration. (...) Mon père m'a dit que j'aurais dû éviter cette célébration."
Le soutien de son président
"C'est un scandale que vous parliez de cas Fekir", s'est emporté Jean-Michel Aulas dans un autre entretien dans L'Equipe. "Ce n'est pas le cas Fekir, c'est le cas AS saint-Etienne. Dans quel pays est-on ? Nabil s'est fait matraquer pendant tout le match, nos supporters ont été matraqués à leur arrivée dans une zone où même les CRS ont été repoussés, le terrain a été envahi, et vous parliez de cas Fekir ? (...) Arrêtez de parler de cas Nabil. Il a enlevé son maillot, c'était une erreur, mais une erreur que je comprends, après toutes ces fautes, ces intimidations. On lit dans les tribunes des appels à la haine, des "pas de grâce, pas de pitié", et il y a un cas Nabil ? La vérité est que ce n'est pas la première fois qu'il y a des incidents au stade Geoffroy-Guichard, et que le club a toléré beaucoup trop d'incidents."
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