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Girard: "Ils ont joué comme de grosses m..."

L'entraîneur de Montpellier, René Girard, a affiché sa très grosse déception mercredi après la défaite de son équipe à Annecy contre Evian (4-2), battue après avoir mené deux fois. Très dur, il a déploré devant la presse le comportement de ses joueurs qui selon lui ont joué "comme de grosses m..." Cela fait trois matches que nous sommes dans l'à peu près", a confié le bouillant René Girard.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

AFP: René Girard, on imagine que vous êtes très déçu, après avoir deux fois à la marque?
René Girard: "Ce n'est pas le résultat mais plutôt le comportement de mon équipe, qui a été très décevante dans les fondamentaux du football, défendre, l'esprit collectif. Nous devons être menés à la mi-temps. Nous sommes arrivés à 0-0 à la mi-temps, ce n'était pas trop mal. Nous étions dans l'à peu près sur le plan défensif. Younes Belhanda nous a un peu secoués après son entrée en jeu. Il marque et fait marquer. Ce n'est pas suffisant. Cela fait trois matches que nous sommes dans l'à peu près. Contre Toulouse, nous étions combatifs. Ce soir, j'ai vu mon équipe insipide. Je n'aime pas cela du tout".

Montpellier est-il à bout de souffle en cette fin d'année?
RG: Oui, on peut dire cela. Espérons que cela ne soit pas autre chose, des têtes qui enflent trop vite. A force de croire... Je suis très déçu. Partir en vacances sur une note comme celle-là. Oui, c'est vraiment de l'à peu près. Ce que je viens de vivre ce soir prend le pas sur tout le reste (ndlr: y compris la possibilité d'être champion d'automne si Paris perd à Saint-Etienne...). Ce soir, nous avons pris une leçon d'agressivité et de détermination. Cela mène à l'efficacité et à la victoire. Quand nous en sortons, nous devenons une équipe très banale. Chaque fois qu'il y avait une attaque, je me demandais ce qu'il pouvait se passer. Nous pouvons faire bien mieux que ce que nous avons fait ce soir. C'est à méditer. Est-ce que nous ne prenons pas un mauvais chemin? J'ai dit à mes joueurs que j'aurai grand plaisir à ne pas les voir durant quinze jours. Cela me fera du bien aussi".

Tout n'est pas parti d'un coup. Quelles peuvent être les explications?
RG: "C'est difficile. En football, pour grandir, il faut savoir gérer les moments difficiles, dans lesquels il faut savoir réagir. Même quand on n'est pas bon, il faut être utile au collectif. En menant deux fois à la marque, lorsque l'on voit les buts que nous concédons... C'est toujours comme cela quand on fait moins les efforts et quand on s'éparpille à discuter. Je leur ai demandé de ne pas partir en pensant... Car lorsque l'on revient en famille, on est toujours le plus beau et le plus gentil. Là, il faut se dire qu'ils ont joué comme des grosses m... Je n'en dirai pas plus. Il y aura une reprise le 29 décembre, et cela n'enlèvera pas le match qui a été livré contre Evian. Nous n'avons rien gagné aujourd'hui. Nous venons de faire trois journées approximatives. C'est insuffisant. C'est vrai que nous avons quelques bons matches, mais attention: quand on perd le fil conducteur, il est toujours difficile de le retrouver. Cette fois, nous n'étions pas dans la vérité".

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