Girard: "Chaud jusqu'au bout"
Votre objectif est-il ciblé sur la fin de saison ou sur les trois prochains matches?
"Quand on voit le classement, il est difficile de s'arrêter après notre déplacement à Lorient. C'est très serré pour les trois premières places. Il y a un peu plus de marge pour les 4e et 5e places car on a dix points d'écart sur ces équipes. Il ne faut pas lâcher, rester sur notre ligne de conduite. Se projeter trop loin serait un risque. Peut-être que l'on parlera de titre lors de l'avant-dernière journée face à Lille ou pour l'ultime match à Auxerre, mais ce sera très chaud jusqu'au bout."
Les joueurs ont parlé du titre. Qu'est-ce que cela change?
"Parler, parler, c'est facile. C'est ce que tout le monde veut entendre, ce que tout le monde veut leur faire dire. S'ils ne le disent pas, on va parler de manque d'ambition. Si on se plante, on dira qu'ils auraient mieux fait de +fermer leur gueule+. Moi, je suis focalisé sur Sochaux. Quand on recevra Lille, peut-être que nous parlerons de titre. On n'a rien gagné, on a tout à prouver. Il reste neuf journées, dont le match en retard face à l'OM qui sera un bonus pour nous, avec beaucoup de points en jeu."
"Dédramatiser la chose"
Quelles sont les conditions pour bien gérer ce sprint final?
"Prendre les matchs comme ils viennent. Cela ne sert à rien d'anticiper les choses, de se mettre du stress pour rien. Est-ce que les autres vont gagner? Est-ce que l'on va réussir ici ou là? Je sens bien le groupe dans cet état d'esprit. A savoir: engager le sprint final sans pression. La bonne pression est là, elle est notre adrénaline. Sans celle-ci, un sportif de haut niveau n'a rien à faire sur un terrain. J'essaie de positiver, je dis aux garçons: "On a une ligne droite qui peut nous mener à quelque chose de fabuleux, à l'une des trois premières places". Si c'est mieux, ce ne sera que du bonheur. On a les adversaires pour nous causer les problèmes, il serait bête de s'en causer tout seul. Nous devons dédramatiser la chose tout en ayant conscience que ce n'est pas tous les ans que l'on a la possibilité de décrocher un truc fabuleux."
Que vous inspire l'équipe de Sochaux?
"Hély (entraîneur de Sochaux, ndlr) a dit que Sochaux était obligé de jouer. Depuis quatre ou cinq matchs, son équipe a retrouvé son jeu. Sochaux est un peu comme nous. Avec beaucoup de joueurs de la Gambardella: Boudebouz, Nogueira, Martin, Butin. Ils ont vécu des choses ensemble et font preuve d'esprit de corps. Contrairement aux matchs devant Caen, Dijon ou Nancy, qui jouaient le contre, on aura face à nous une équipe qui joue."
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