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Football : meilleure défense d'Europe et leader de Ligue 1, Nice s'impose comme la sensation du début de saison

Vainqueur (2-0) contre Rennes, Nice a enchaîné un sixième match d'affilée sans prendre de but. Leaders au tiers du championnat, les Aiglons ne se cachent plus.
Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La joie des Niçois après le deuxième but contre Rennes, le 5 novembre 2023. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Après 11 journées, le leader de la Ligue 1 ne se nomme pas Paris, ni Marseille ou encore Lens, mais bien Nice. Le club azuréen, toujours invaincu et meilleure défense des cinq grands championnats européens (seulement 4 buts encaissés), a conservé la première place acquise la semaine dernière, en s'imposant contre Rennes (2-0), dimanche 5 novembre. Une réussite surprenante pour le 9e de la saison précédente, mais il ne s'agit pas d'un simple coup de chaud.

Depuis l'arrivée cet été de son jeune entraîneur italien, Francesco Farioli (34 ans), l'OGC Nice s'est affirmé comme un tueur froid, remportant la plupart de ses rencontres par un but d'écart et en marquant plusieurs fois en toute fin de match, comme à Monaco, face à une autre équipe en vue du début de saison. Ses Aiglons n'ont pas besoin de régaler pour être en caracoler en tête du championnat. "On n’est pas une équipe de rêveurs, on est une équipe de travailleurs", a assumé l'entraîneur au micro de Prime Video.

Farioli a déjà réussi à donner une identité à cette équipe qui en manquait cruellement sur les dernières saisons. "On travaille toutes les semaines avec lui, il essaie de nous inculquer ses valeurs", a confirmé le milieu Khéphren Thuram sur Prime Video. Celles-ci se basent avant tout sur une rigueur défensive à toute épreuve. Pour preuve, Nice reste sur six matchs sans but encaissé, sa dernière sortie sans clean sheet remontant au 15 septembre, lors de la victoire 3-2 à Paris. Cette imperméabilité fait de Nice l'une des quatre dernières équipes du top 5 européen encore invaincues, avec Tottenham, le Bayer Leverkusen et le Bayern Munich. Et la seule à ne jamais avoir été menée au score.

Deux fois moins de buts inscrits que Paris ou Monaco, mais...

Dimanche contre Rennes, cette solidité incarnée par le vétéran Dante (40 ans) n'a même pas été mise à mal par l'expulsion du milieu de terrain Youssouf Ndayishimiye (75e). A dix, le Gym, parfaitement aligné et coordonné dans son pressing, a fait le dos rond mais n'a pas plié. Mieux, il a même doublé la mise en frappant en contre, obtenant et transformant un coup franc direct avec l'aide du dos de Steve Mandanda (88e).

Ce second but constitue, d'ailleurs, une certaine curiosité, puisque Nice n'avait jusque-là gagné qu'une fois par plus d'un but d'écart, contre Strasbourg (2-0) début septembre. Peu coutumiers des feux d'artifice offensifs, les Aiglons n'ont marqué que 11 fois, un score bien moins élevé que leurs deux plus proches poursuivants, Paris (26) et Monaco (25). Plutôt que d'empiler les pions, ceux-ci savent frapper aux moments opportuns. Marqué juste avant la mi-temps (45e), le but de Jérémie Boga a plongé les Rennais dans le doute, dimanche.

Le projet Ineos va-t-il enfin décoller ?

Pas vraiment attentiste, ni recroquevillé dans son camp, Nice est loin du cliché de l'équipe défensive, arc-boutée devant sa surface. Le Gym aime au contraire manier le ballon (53% de possession en moyenne et jusqu'à 68% à Metz). "On ne peut pas aller à 1 000 à l'heure (...) Il faut de la patience et voir quand la porte s'ouvre, parce qu'il n'y a qu'une fraction de seconde avant qu'elle ne se referme", détaillait Farioli dans L'Equipe fin octobre.

La nomination de ce jeune coach, qui n'avait entraîné qu'en Turquie, a attisé la curiosité cet été. Il illustrait le redimensionnement du projet Ineos, entamé en 2019 et jadis incarné par quelques recrues onéreuses et des effets d'annonce en grande pompe, mais jamais concrétisé par une qualification en Ligue des champions. "Cette année, il y a une place à prendre en haut du classement", a confirmé l'ailier Jérémie Boga. Quatre équipes françaises participeront à la C1 l'an prochain et Nice a tout pour se mêler à la fête, alors que d'autres prétendants comme Marseille, Lens, Lyon ou Rennes sont à la traîne.

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